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6 Nations féminin - Jessy Trémoulière : "L'objectif est le Grand Chelem"

A 10 jours du début du Tournoi des 6 Nations, une semaine de préparation a débuté pour le rugby français. Alors que l’équipe masculine se prépare à Nice, le XV de France féminin s'est rassemblé à Marcoussis pour préparer au mieux sa compétition. Jessy Trémoulière, arrière du XV de France, confie sa volonté de réaliser le Grand Chelem.
Article rédigé par Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

A l’approche du premier match du Tournoi des 6 Nations, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Jessy Trémoulière : 
"Je me sens très bien. Nous nous sommes réunies avec l’équipe il y a une quinzaine jours en Espagne, où nous avons eu un gros stage intensif, qui a été très concluant, physiquement et techniquement. Depuis lundi, nous sommes de nouveau réunies à Marcoussis. On révise notre projet et notre identité pour gagner ce premier match contre les Anglaises."

Pour votre premier match dans ce Tournoi (France - Angleterre, le 2 février, NDLR), vous tapez fort d’entrée. Les Anglaises sont les tenantes du titre, et votre dernière victoire contre elles remonte à mars 2018. C’est un peu votre bête noire depuis deux ans… 
JT :
"C’est vrai que, malheureusement, elles ont pris un peu l’ascendant sur nous, elles ont gagné plusieurs fois contre nous ces derniers temps. On va donc tout faire contre contrer cette équipe anglaise et les battre. D’autant plus que cette année, on reçoit trois fois. L’objectif reste le Grand Chelem, et cela commence par gagner le premier match face aux Anglaises. Oui, on pense toujours à ces deux matchs de la tournée d’automne (deux défaites, Ndlr), où on a failli de peu chez elles (17-15, à Exeter NDLR). Cela s’est joué à très peu de choses. Toute l’équipe veut battre cette équipe, et commencer la compétition sur une belle note."
 

"Aujourd'hui, j’ai beaucoup de retours positifs, contrairement à certaines années où on nous regardait de travers, où on entendait : «  Ah celle-ci, elle fait du rugby »."

On parle davantage du rugby féminin qu’il y a quelques années. Trouvez-vous que la manière dont on parle du rugby féminin a changé ?
JT :
 "Complètement, quand je reviens chez moi, et que les gens m’ont vu à la télé, j’ai beaucoup de retours positifs, contrairement à certaines années où vraiment, on nous regardait de travers, où on entendait : 'Ah celle-ci, elle fait du rugby'. On voit maintenant qu’on remplit des stades, que tout le monde nous suit et nous encourage."

Peut-on encore parler de rugby féminin et de rugby masculin, ou cette distinction n’a plus lieu d’être ? 
JT : "
On a tendance à identifier le rugby masculin et le rugby féminin. Mais le sport est le même, les principes ainsi que le combat restent les
mêmes. Je pense qu’on n'a pas forcément besoin de mettre autant d’étiquettes, mais qu’on pourrait simplement parler de spécificités. Les mentalités ont beaucoup évolué, médiatiquement et ce, dans le monde entier. On l’observe concrètement, on est beaucoup moins pointées du doigt qu’avant du fait qu’on pratique un sport 'd’hommes'. Pour moi, qu’on dise rugby féminin ou masculin, ça n’a pas beaucoup d’importance."

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