Rugby : La formation sera le "chantier numéro un" de Bernard Laporte
L'ancien sélectionneur du XV de France et ex-secrétaire d'État aux Sports est revenu sur sa candidature à la présidence de la Fédération française de rugby et les grandes lignes de son programme sur franceinfo vendredi 25 novembre .
Bernard Laporte, ancien sélectionneur du XV de France, ancien secrétaire d'État aux Sports et candidat à la présidence de la Fédération française de rugby (FFR) était l'invité du Clasico de franceinfo vendredi 25 novembre. Il a détaillé les grandes lignes de son programme et insisté sur la formation dans les clubs de rugby amateurs.
franceinfo : Au-delà de votre envie de redonner le pouvoir aux petits clubs et au rugby amateur, comment change-t-on le rugby et comment fait-on pour le faire entrer dans une nouvelle ère ?
Bernard Laporte : Il faut redonner le pouvoir aux clubs et les aider en terme de formation. Il faut former nos éducateurs. La formation sera mon chantier numéro un. On se doit, à l'instar des All Black d'accompagner les éducateurs qui sont dans les clubs. Dans les écoles de rugby aujourd'hui qui sont les éducateurs ? C'est le grand-père, c'est le père, le grand frère, c'est l'oncle etc. Ces gens méritent du respect et de la considération. Or, aujourd'hui on leur dit qu'il faut des diplômes, ils doivent prendre des jours de congé pour passer leurs diplômes et en plus c'est payant pour les clubs. Cela n'est plus possible.
Pourquoi vouloir redonner le pouvoir aux clubs ?
Je veux redonner vie, enthousiasme et sourire à ces clubs amateurs. Ils subissent et ce qui me gêne le plus c'est qu'ils ne décident de rien. C'est-à-dire qu'ils ne sont pas du tout représentés au comité directeur et c'est ce que je veux changer. Il faut arrêter d'apporter contrainte sur contrainte, obligation sur obligation. Pour un membre de ma liste : être président d'un club aujourd'hui, c'est 90% d'ennui et 10% de bonheur. Nous allons essayer de faire en sorte que ce soit le contraire. C'est très très dur aujourd'hui d'exercer dans le monde amateur et beaucoup de dirigeants et de bénévoles s'en vont. Si on continue comme cela, le rugby va mourir.
Vous avez mené une campagne pendant plusieurs mois. Vous êtes allé voir les gens sur le terrain. N'avez-vous pas peur qu'on vous accuse d'une forme de démagogie en voulant représenter les petits clubs ?
Non au contraire. C'est inscrit dans les statuts, ce sont les présidents de clubs qui votent mais ils ne votaient jamais parce qu'il n'y avait qu'une liste. Je crois que ce qui dérange l'équipe sortante c'est que nous sommes venu les challenger. Oui, nous avons amené de la démocratie et on a redonné l'espoir à ce monde amateur. Le programme qu'on a fait, on l'a fait avec les présidents du monde amateur, on a écouté les difficultés et les contraintes des uns en fonction du niveau et ensemble on a bâti un programme pour redonner vie et espoir au monde amateur.
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