Agen-La Rochelle : Top 14 en vue
A priori, Agen, vainqueur des deux matches de la saison régulière (25-17 à la Rochelle, 33-19 à domicile) est favori de ces retrouvailles. Mais les Rochelais ont signé un succès impressionnant en demi-finales face à Pau (35-18), dans le sillage du dynamiteur fidjien Levani Botia, auteur de deux essais dimanche dernier. En finale, "tous les compteurs sont remis à zéro, explique l'entraîneur rochelais Patrice Collazo. La motivation des joueurs est décuplée quand ils rentrent en phases finales que ce soit au niveau du mental, physique ou psychologique". Cette semaine, chaque camp a surtout voulu mettre la pression sur celui d'en face. De bonne guerre. "Agen nous a battu deux fois, ils ont fait une belle demi-finale, ils n'ont pas douté avec un bon Raphaël Lagarde qui les a bien menés. Ils seront favoris", estime le demi d'ouverture rochelais Fabien Fortassin. "Ce n'est pas de la +provoc+ de dire que le club qui se prépare à la montée, qui va avoir un stade de 15000 places avec un gros budget, avec un groupe qui travaille ensemble depuis longtemps, c'est La Rochelle. On est devant cette montagne-là", a répondu l'entraîneur lot-et-garonnais Mathieu Blin.
"On ne va rien inventer"
Alors, qui croire entre des Rochelais habitués aux finales d'accession (défaite en 2007 contre Dax, victoire en 2010 contre Lyon) et des Agenais qui rêvent de reprendre l'ascenseur après leur relégation la saison dernière ? Derrière Lyon, promu indiscutable, les deux équipes ont montré une belle régularité, avec plusieurs cycles positifs qui ont permis de faire la différence sur la concurrence, mais pas de les départager en nombre de points (98 chacun). "Agen finit 2e du championnat (aux points-terrain) après une saison sur une descente, ce qui est une performance. Ils sont repartis de zéro, ils ont fait du bon travail toute l'année, ils ont été réguliers, analyse Collazo. On va se préparer de la même façon que l'on s'est préparé pour Pau. On ne va rien inventer car cela ne sert à rien et retenir la leçon des deux défaites d'Agen qui était pour moi sensiblement similaires. Ce n'est pas un désavantage du tout. Agen, c'était la vérité deux fois dans l'année, on a su rebondir derrière". Avec son gros pack qui a posé tant de problème à la Section Paloise en conquête, le Stade Rochelais dispose de véritables certitudes même si celui d'Agen semble bien armé. "On va défendre notre morceau, estime le spécialiste des avants agenais Jean-Jacques Crenca. Dans la densité physique, cette équipe n'a rien à voir avec Narbonne que nous avons battu (25-17) en demi-finale. Les Rochelais seront très revanchards et ont envie d'aller au bout pour atteindre un objectif annoncé très tôt dans la saison. Il faudra l'insouciance de nos jeunes accompagnés de vieux briscards pour amener l'aventure jusqu'au bout".
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