Les trois histoires insolites à retenir de la carrière de Clément Poitrenaud

Les amateurs des calendriers des Dieux du stade ne le verront plus sur papier glacé. Clément Poitrenaud a annoncé qu'il prenait sa retraite, mercredi 4 mai. Le joueur de rugby du Stade Toulousain raccroche les crampons après 47 sélections en équipe de France. Avec Toulouse, le rugbyman de 33 ans a été quadruple champion de France (2001, 2008, 2011 et 2012) et triple champion d'Europe (2003, 2005 et 2010).

Outre son palmarès et son physique, Clément Poitrenaud est également connu pour quelques histoires croustillantes. Francetv info en liste trois.

Il a créé malgré lui "la poitrenade"

Le nom du Toulousain restera gravé dans la mémoire des aficionados pour sa boulette lors d'une finale de coupe d'Europe entre le Stade Toulousain et les London Wasps en 2004. Clément Poitrenaud a tout juste 22 ans et commet une erreur de débutant "en ne se couchant pas sur le ballon", alors qu'il rentre dans l'en-but, rappelle Le rugbynistère. 

Depuis, la "Poitrenade" est entrée dans le vocabulaire des supporters de rugby. Chez les anglophones, cela s'appelle un essai "emballé", explique Le rugbynistère. Le geste malheureux de Clément Poitrenaud figure même dans le top 5 du classement des gestes ratés du rugby, établi par une chaîne sportive australienne.

Il s'est retrouvé nu dans un caddie avec Michalak

Autre caractéristique de Clément Poitrenaud : ses pitreries avec son camarade de jeu au Stade Toulousain, Frédéric Michalak. Les deux comparses avaient l'habitude des coups d'éclat. "Ils nous faisaient tellement chier que, parfois, ils finissaient à poil attachés dans un Caddie sur le parking du Stade toulousain. On les laissait là une demi-heure pour les montrer, et puis on les libérait", raconte Yann Delaigue, l'ouvreur de l'équipe, sur Rugbyrama. 

Il a lu la lettre de Guy Moquet et a essuyé les critiques

Pendant la préparation de la Coupe du monde du rugby en 2007, l'entraîneur des Bleus, Bernard Laporte, demande à Clément Poitrenaud de lire la lettre du résistant Guy Moquet, que le jeune homme avait écrite à ses parents avant d'être fusillé, en 1941. Les images ont été diffusées dans le journal de TF1. On entend Bernard Laporte expliquer aux joueurs qu'il a choisi cette lettre car elle renvoie aux valeurs de courage et de solidarité. 

La lecture de cette lettre avant un match a été à l'époque très critiquée. Elle a été contre-productive, souligne Rugbyrama : "Pour preuve encore. Clément Poitrenaud, en costume dans les tribunes du stade de France, lecteur désigné de cette lettre, était complètement bouleversé, bien longtemps après le coup d'envoi de la rencontre." 

Le Toulousain a d'ailleurs fustigé la diffusion de ces images par TF1, relaie L'Obs. "Nous, on savait très bien ce qu'on voulait dire, mais le problème c'est que les images sont montées de manière à nous faire passer pour des cons ! explique-t-il. Le rugby a une part de mystère et il faut garder un peu de cette intimité lors de la remise des maillots ou de l'avant-match."