Dopage dans le rugby français : les réactions se multiplient
Deux ans après les inquiétudes de l'ancien tricolore Laurent Bénézech, c'est au tour du journaliste Pierre Ballester de dénoncer le dopage dans son livre "Rugby à charge".
Dans son ouvrage, le journaliste cite Jacques Mombet, médecin du XV de France de 1975 à 1995. Selon lui, le match où " cela s’est vu le plus " c'est lors de la rencontre entre les Bleus et la Nouvelle-Zélande, surnommée la Bataille de Nantes, en 1986.
Et un témoignage vient confirmer la version du médecin français. Celui du All Blacks Wayne Shelford. A l’Agence France Presse, l’ancien troisième ligne affirme qu’il avait déjà des soupçons : "Quand je suis sorti du tunnel et que je les ai vus, j'ai regardé les yeux des joueurs et leurs yeux ne disaient pas qu'ils allaient disputer un match contre les All Blacks. Leurs yeux disaient qu'ils avaient pris quelque chose et je ne pouvais pas le prouver »
"Notre dopage c'était la passion "
Philippe Saint-André, l’entraineur du XV de France, a récusé les accusations, expliquant : "Notre dopage, c'était la passion, l'envie de jouer, de se faire des passes. L'envie aussi de boire deux-trois bières après le match avec notre public ". L’ancien capitaine des Bleus a par ailleurs précisé que "nos joueurs étaient contrôlés une dizaine fois par an. Si l’un d’entre eux est pris, il sera banni pour dopage. Les joueurs le savent ".
L'ancien international tricolore et consultant de France Info Guy Accoceberry conteste, lui, ces accusations : " Quand je lis qu’il y avait des cachets d’amphétamine devant chaque assiette, c’est un peu n’importe quoi. Qu’il y ait des cas isolés, c’est possible, mais quelque chose de généralisé sur ma période non. Je peux vous certifier qu’on n’avait pas d’amphétamine avant chaque repas ou chaque match. "
Mais l’ex demi de mêlée voit en aussi dans le livre de Pierre Ballester des aspects positifs. " Je trouve que c’est très bien que ce livre sorte pour la prévention dans le rugby actuel" dit-il.
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