Un XV de France peu convaincant, mais en finale : le paradoxe bleu décrypté par les spécialistes

Une équipe chanceuse, une équipe qui déjoue, on a tout entendu sur le XV de France depuis leur demi-finale contre le pays de Galles. Une demi-finale remportée sur le fil avec le plus petit écart possible, 9 à 8. Mais ce qui fait couler le plus d'encre c'est la contre-performance des Bleus face à des Gallois rapidement réduits à 14 joueurs dès la 18ème minute. Les Français n'ont pas réussi imposer leur jeu face à des Britanniques courageux et flamboyants.
_ "C'est quand même beau d'être en finale de la Coupe du monde" corrige Thomas Lièvremont. Le frère de l'entraîneur des rugbymen français qui est aussi le coach de l'Aviron bayonnais n'est pas vraiment déçu par la performance des Bleus.

Dans le concert des réactions à la qualification, les spécialistes ont tendance à rendre hommage aux qualités de l'équipe de France. Daniel Herrero, ancien joueur et entraîneur du Racing Club toulonnais explique, lui, "qu'on n'est pas loin de l'injustice" avec ce résultat.

Il y a ceux qui ne comprennent pas comment le XV de France n'a pas réussi à tuer le match dès le début, dès l'expulsion du Gallois Sam Warburton. C'est l'avis de Guy Accoceberry, ancien international français.

Les Français n'ont pas su gérer la supériorité numérique, pendant 60 minutes les Gallois se sont battus à 14 contre des Bleus qui "n'ont rien tenté" et qui ont rendu des ballons. Mais surtout pour Jacques Brunel, la rencontre aurait été plus intéressante sans le carton rouge infligé aux Gallois.

Pour les spécialistes, l'essentiel reste la qualification pour la finale "qui offre une chance historique à cette équipe" précise Thomas Lièvremont. Et son entraîneur de frère d'ajouter "Si on doit être champions du monde en jouant le même rugby, on sera champions du monde en jouant le même rugby". Rendez-vous dimanche 23 octobre pour la finale de la Coupe du monde, en direct sur France Info et sur franceinfo.fr.