Retour d'Antoine Dupont chez les Bleus : "Ce n'est que lui qui peut dire s'il se sent apte" à rejouer, estime Guy Accoceberry
La Fédération française de rugby a annoncé samedi 30 septembre que le capitaine du XV de France, Antoine Dupont, rejoignait le groupe France à Aix-en-Provence dans la journée, après son opération d'une fracture de la mâchoire à la suite du choc subi face à la Namibie lors du Mondial. Sa visite postopératoire confirme qu'il peut reprendre, mais sans être aligné pour le prochain match contre l'Italie le 6 octobre. Il verra aux entraînements, "s'il a de l'appréhension ou pas" à faire des plaquages, explique le consultant rugby de franceinfo et ancien joueur de l'équipe de France, Guy Accoceberry, "ce n'est que lui qui peut dire s'il se sent apte".
france info : C'est important pour lui de ne pas reprendre tout de suite sur le terrain, a priori, d'abord avec une remise en jambe ?
Oui, parce que dans un premier temps, ça va être une reprise physique. Si le corps médical a donné son feu vert, c'est qu'il doit pouvoir à nouveau courir, refaire un peu d'athlétisation, sachant qu'en dix jours et vu la préparation de l'équipe de France il n'a pas dû perdre grand chose. Mais voilà, ça va lui permettre de reprendre un peu physiquement et puis surtout de réintégrer le groupe qui va être content aussi de le voir revenir en vue de la préparation du match de l'Italie.
L'objectif, c'est plutôt le quart de finale dans quinze jours ?
Je pense. Il n'y aurait pas grand intérêt à prendre de risque. L'Italie a pris 90 points contre les Blacks hier soir et va de suite basculer sur ce match contre la France, qui est un vrai huitième de finale, que ce soit pour l'Italie ou l'équipe de France. Mais je pense que l'équipe de France a la capacité et les joueurs pour l'emporter sans Antoine Dupont contre cette équipe d'Italie, ce qui permettrait à Antoine d'avoir huit jours de plus de récupération en vue du quart de finale.
Est-ce qu'il n'aura pas peur des chocs comme un cycliste freine dans les descentes après une chute ?
C'est lui. C'est dans sa tête. La semaine d'entraînement avant le quart de finale où là, bien sûr, il va être remis en configuration, en position, avec sûrement des entraînements à haute intensité, comme les appelle Fabien Galthié, c'est là qu'il va voir s'il a de l'appréhension ou pas. L'appréhension restera surtout pour moi dans les phases défensives, dans l'acte du plaquage. Parce que quand on plaque, on est obligé de mettre la tête contre le corps de l'adversaire. Et c'est là qu'il va ressentir l'appréhension ou pas. Ce n'est que lui qui peut dire s'il se sent apte, parce que ce sera un gros match de quart de finale. Donc il faut vraiment être à 100% de ses moyens.
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