Papé - O'Connell, duel de guerriers pour France-Irlande
Paul O'Connell est né à Limerick, voilà 35 ans (il va fêter ses 36 ans le 20 octobre prochain), et s'est ouvert au rugby au Munster. Pascal Papé est né à Lyon il y a 35 ans (il les a eus le 5 octobre), et a fait ses premières armes à Bourgoin-Jallieu. Munstermen et Berjaliens sont connus pour être des rugueux, des durs à cuire, dans le rugby européen. Les deux joueurs se sont coulés dans le moule (ou peut-être ces clubs les ont pris parce que cela faisait partie de leurs qualités). Au coeur de ces packs-là, ils ont appris le métier, et se sont développés, pour devenir des références nationales (et internationales) à leur poste.
Le Lyonnais de naissance a une histoire très particulière avec la sélection irlandaise. Voici onze ans, Pascal Papé faisait ses grands débuts internationaux, un 14 février 2004, face à une équipe d'Irlande menée par un certain Paul O'Connell, déjà titulaire du capitanat deux ans après avoir fait ses premiers pas sous le maillot vert. Et lors du dernier affrontement, pour le compte du Tournoi des 6 Nations 2015, il a écopé de son premier carton jaune pour un coup de genou sur Heaslip, ce qui lui avait coûté une suspension de dix semaines.
Deux leaders du combat
Les premières n'ont pas toujours bon goût pour le deuxième ligne tricolore, qui reste sur deux défaites consécutives (22-20 en France en 2014, 18-11 en Irlande en 2015). Néanmoins, sur les huit précédents affrontements entre les deux hommes sous leur tunique nationale, il demeure devant: cinq victoires pour deux défaites et un nul (17-17 en 2012). Moins présent que son homologue (114 sélections pour O'Connell, 63 pour Papé) en raison d'une concurrence plus exacerbée, le Français sait que le combat sera encore au coeur de cet affrontement crucial, dimanche. Et Paul O'Connell n'est jamais le dernier à entrer dans cette danse, comme en témoignent ses quatre cartons jaunes reçus en sélection. Enormes défenseurs, les deux hommes sont toujours à la pointe du combat. En trois matches, l'Irlandais a connu une réussite de 100% dans ses plaquages (20 plaquages), tandis que le Français, en deux rencontres, accuse un ratio de 84% (21 plaquages).
Dimanche, les deux hommes savent qu'ils devront livrer une nouvelle grande bataille. Paul O'Connell dispose d'un atout de plus que le Français avec ses qualités de sauteur en touche. Ce secteur de jeu sera l'une des clés de cette rencontre. L'autre, dans lequel s'illustreront les deux hommes, sera constitué par la mêlée, sans oublier le troisième avec les rucks. Autant de zones de rencontres sur lesquels Pascal Papé et Paul O'Connell veulent peser de tout leur poids. Qui fera pencher la balance en sa faveur ?
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