Mondial de rugby : La Nouvelle-Zélande écrase le Canada 63-0
Les Canadiens respirent-ils encore ? Le doute est permis. Non contents de les avoir étouffés, les Néo-Zélandais ont pris un malin plaisir à leur marcher dessus, encore, et encore, et encore. 9 essais. 63 points marqués. Zéro encaissé. Les Blacks n'ont eu aucune pitié ; tant mieux pour leur adversaire, qui auraient connu l'humiliation ultime s'ils s'étaient permis d'appuyer sur le frein. Non, ils ont joué le jeu à fond, jusqu'au bout, et ça a donné un avant-goût de la profondeur de banc (la Nouvelle-Zélande jouait avec 12 remplaçants) et de la marge dont ils jouissent sur les petites nations du rugby.
Qui n'a pas marqué chez les Blacks ?
Habituellement, la règle implicite est de mettre en valeur ceux qui ont marqué. Mais l'énumération serait trop longue et laborieuse ici. Peut-être même serait-il plus judicieux de prendre le parti inverse : cibler ceux qui n'ont pas marqué. Car parmi les quinze joueurs à démarrer le match, sept ont inscrit un essai.
Les Blacks ont surtout connu une séquence hallucinante, où chacun de leur mouvement aboutissait à un essai. Comme si les hommes en rouge en blanc n'étaient que des cobayes d'entraînement à qui on aurait demandé de subir. Alors qu'ils avaient marqué quatre essais lors des quarante premières minutes, ils en ont marqué cinq en 17 minutes en rentrant des vestiaires. 63-0 après 60 minutes de jeu, soit plus d'un point par minute. Les chiffres sont effrayants.
La réalité du terrain l'a été encore plus jusqu'à l'heure de jeu. Les trois frères Barrett (Scott, Jordie et Beauden)se sont régalés, devenant par la même les premiers frères à marquer chacun un essai dans un même match en Nouvelle-Zélande (tous les records sont bons à relever). Sony Bill Williams et Kieran Read ont été monstrueux. Brad Weber a marqué deux essais en quelques minutes après son entrée en jeu.
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Et puis, les Blacks ont relâché l'étreinte. Les Canadiens ont alors pu pénétrer (un peu) dans les 22 mètres adverses, tenté quelques accélérations, réussi deux ou trois séquences de possession et, portés par l'agréable sensation de ne plus se prendre d'attaque dévastatrice depuis plusieurs poignées de minutes, ont poussé jusqu'à l'ultime seconde du match pour inscrire l'essai de l'honneur. En vain.
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