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Lièvremont: "On est encore dans les clous"

L'entraîneur du XV de France Marc Lièvremont a estimé dimanche devant la presse que son équipe est "encore dans les clous" après sa défaite (37-17) contre la Nouvelle-Zélande samedi à Auckland en match de poule du Mondial-2011, et laisse entendre un resserrement de l'effectif samedi face aux Tonga.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Quels enseignements tirez-vous de cette défaite ?
"Quand on perd, même contre les meilleurs, il y a forcément de la  frustration mais en même temps, des motifs de satisfaction. Il y a des choses  positives. Je regrette que l'on ait concédé trop facilement ces trois essais en  première mi-temps, qui ont donné de l'ampleur au score, qui nous ont fragilisé  collectivement et qui ont donné l'assurance aux Néo-Zélandais, trop tôt dans la  partie, de remporter ce match. Qu'on ait pris ces essais sur des premiers temps  de jeu et des séquences qu'on avait travaillées à l'entraînement, cela rajoute  à ma frustration. Qu'on prenne cet essai en fin de match après une deuxième  mi-temps assez aboutie également."
      
Quels sont les points positifs ?
"Le sentiment, partagé par les joueurs, qu'ils ne se sont pas sentis à  la ramasse physiquement, qu'ils ont rivalisé sur les impacts, que sur certaines  séquences, ils ont réussi à pousser à la faute les Néo-Zélandais et qu'on n'est  pas si loin. En même temps, on ne pourra pas être champion du monde en  commettant des fautes aussi grossières que celles que l'on a commises par  intermittence."
      
Vous évoquez souvent votre frustration...
"La frustration, même si on a dix points et qu'on est en passe de se  qualifier, il y en a eu beaucoup sur les trois premiers matches. Les deux  premiers, contre des nations a priori plus faibles, ne m'ont pas complètement  donné satisfaction, malgré la bonne volonté des joueurs. Et celui-là qui était  le sommet de la poule, on le perd alors que l'on sent qu'on n'est pas largué,  qu'on a le potentiel individuellement et collectivement de faire des choses  intéressantes. Mais au très haut niveau, des petites erreurs individuelles ont  des conséquences énormes sur le résultat d'un match (...) Je regrette qu'on  soit obligés de gamberger, de re-travailler sur des choses qu'on a déjà vues,  qu'on ne puisse pas valider certaines choses, progresser et aller un peu plus  loin. La route sera sinueuse mais malgré tout, on est encore dans les clous et  on va garder la tête haute."
      
Entre l'intraitable défense du Grand Chelem de 2010 et les erreurs de  défenses de samedi, que s'est-il passé ?
"Même si c'était il y a deux ans, le Grand Chelem, c'est déjà le rugby  d'un autre âge en terme de rythme, de séquences. C'était encore le rugby de la  Coupe du monde de 2007, un jeu de gagne-terrain avec des séquences relativement  courtes. On était en place, on avait une bonne dynamique collective qui s'est  fragilisée depuis. Aujourd'hui, le rythme, l'intensité sont beaucoup plus  fortes et on a du mal."
      
L'équipe que vous alignerez face aux Tonga sera-t-elle proche de celle  qui débutera un éventuel quart de finale ?
"Il faut qu'on gagne ce match. Les Tongiens vont aussi le jouer pour se  qualifier. Oui, très certainement, on va aller vers une équipe assez proche de  celle qui jouera les quarts de finale. Celle qui a démarré (samedi) était assez  proche aussi. J'aurais aimé faire tourner un peu plus longtemps et impliquer un  peu plus les joueurs mais on doit tenir compte d'un paramètre --et c'est de  notre faute--, qui est que l'on a eu des matches pas assez heurtés, pas assez  rythmés. Les joueurs ont besoin de jouer ensemble des matches d'une grosse  intensité. Je pense que les joueurs sont prêts."

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