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Lièvremont: "Déçu si on n'est pas champion"

A moins de quinze jours du début de la Coupe du monde, Marc Lièvremont se dit satisfait des deux mois de préparation: "Il m'a fallu attendre quatre ans pour avoir des moyens un peu décents et du temps pour se connaître, pour travailler physiquement et rugbystiquement." S'il sait "à peu près" quelle équipe jouera le 1er match contre le Japon, il se refuse à détacher une équipe-type. Et annonce: "Je serai déçu si on n'est pas champion du monde."
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le sélectionneur du XV de France Marc Lièvremont

- Quel bilan tirez-vous de cette préparation ?
- "C'est une chance pour l'équipe de France. C'est la première fois, il m'a fallu attendre quatre ans pour avoir des moyens un peu décents et du temps pour se connaître, pour travailler physiquement et rugbystiquement. J'en suis content mais c'est la suite qui va valider la qualité de cette préparation, physiquement notamment. Pour l'instant, tous les voyants sont au vert. On a eu aussi la contrainte des blessés à réintégrer, à l'exception de Thomas Domingo. Il y a eu des choix compliqués, l'histoire de Yoann Huget (évincé pour manquement au règlement antidopage, NDLR), le départ de Sylvain Marconnet mais globalement, on ne peut pas dire qu'il y a eu de gros soucis. On est content de ces deux mois et de ces deux matches de préparation (victoires contre l'Irlande, NDLR) qui nous ont paru intéressants."

- Après les deux matches contre l'Irlande, avez-vous une idée plus précise du XV qui démarrera contre le Japon ?
- "J'ai l'impression de répondre toujours aux mêmes questions depuis l'éternité. On a quelques bobos, certains ne pourront pas s'entraîner ce week-end encore. (...) Il y a quelques incertitudes. J'y réfléchis en permanence. Je sais à peu près quelle équipe peut jouer contre le Japon. Mais il va falloir mobiliser tout le groupe sur ces deux matches. De là à dire qu'une équipe type s'est dégagée à l'issue de ces matches de préparation, c'est un pas que je ne franchirai pas."

- Que pensez-vous de l'annonce de votre successeur, Philippe Saint-André, avant même le début du Mondial ?
- "Je ne donnerai pas mon avis, pas aujourd'hui en tout cas, sur mon successeur. J'apprécie Philippe en tout cas. Je ne le connais pas énormément, même si j'ai joué un peu sous ses ordres car quand j'ai démarré en équipe de France, il en était le capitaine. Ce que je peux dire, c'est que j'ai toujours apprécié sa retenue et son élégance depuis trois ans et demi, ce qui n'a pas été le cas de tous les anciens. Je n'ai pas à juger ni à estimer si c'est l'homme de la situation. Pour moi, c'est vrai que mon départ était acté depuis longtemps. (...) Certains estiment que (l'annonce de son successeur) pourrait nuire à mon autorité et au parcours de l'équipe de France (dans le Mondial, NDLR). Là-aussi, je ne vois pas en quoi. Les joueurs sont suffisamment égoïstes pour sentir que c'est avec nous qu'ils joueront cette Coupe du Monde. Peu importe ce qui se passe après."

- Ces quatre années à la tête du XV de France ont-elle été conformes à ce que vous attendiez ?
- "Je n'attendais rien. J'ai été surpris d'avoir été choisi, je n'avais pas l'ambition de sélectionneur de l'équipe de France. Même s'il n'y a pas eu que des bons moments, j'ai pris beaucoup de plaisir et cela restera évidemment une expérience exceptionnelle que j'espère bien terminer. Surpris ? Oui, on apprend beaucoup sur soi, sur les autres, sur le contexte, sur le milieu du rugby, sur les journalistes. C'était passionnant."

- Quel est l'objectif final des Français dans ce Mondial ?
- "On dispute toujours une compétition pour la gagner. Il y a des étapes à franchir, une progression à réaliser à travers de ces matches de poule et une qualification à assurer. (...) Je serai déçu si on n'est pas champion du monde."

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