Les nouvelles terreurs blacks
Noir c'est noir il y a encore de l'espoir. Les décennies passent, les générations également, et les All Blacks continuent de dominer la planète ovale comme si la source ne devait jamais se tarir. Le réservoir néo-zélandais, en dépit du faible nombre d'habitants de l'île (à peine plus de 4 millions d'habitants), apparaît inépuisable. Comment expliquer le succès d'une telle formation ? Par la culture omniprésente du rugby dans le pays du long nuage blanc où on pratique le jeu de "toucher" (une sorte de rugby sans plaquage) dès le plus jeune âge.
De plus, les futures "pépites" sont assurées d'avoir rapidement du temps de jeu dans leur formation où les rotations dans le championnat national des provinces sont bien plus fréquentes qu'en Europe. C'est ainsi, par exemple, que Dan Carter et Richie McCaw, les deux plus illustres All-Blacks de ces dernières années, ont débuté à 19 ans.
Baby Blacks deviendront grands
S'il est beaucoup trop tôt pour évoquer le déclin de ces deux icônes, la relève est déjà affûtée, prête à se fondre dans le groupe champion du monde pour devenir, en 2015, la première équipe à réussir le doublé en Coupe du monde. Pour y parvenir, l'entraîneur Steve Hansen peut déjà compter une nouvelle génération de baby blacks. Emmenée par le déjà confirmé Kieran Read, cette meute comprend des loups tels que l'autre troisième ligne surpuissant Sam Cane, ou les demis Aaron Cruden ou Aaron Smith.
Le premier avait déjà suppléé avec brio Carter lors du Mondial tandis que Smith tient désormais la corde au poste de n°9, jadis considéré comme un poste faible dans l'effectif néo-zélandais comme en témoignait encore récemment les performances en dents de scie de Weepu. Au poste de talonneur, le tout jeune Coles a mis le légendaire Mealamu sur le banc, Ben Smith postule à une place de titulaire au centre alors qu'aux ailes, Rico Gear a lui aussi dû s'effacer, en tout cas provisoirement, devant les nouvelles fusées noires.
Savea dans les pas de Lomu
Parmi elles, comment ne pas citer Julian Savea, considéré comme le nouveau Jonah Lomu ? S'il est moins dévastateur que "l'homme montagne", l'ailier des Wellington Huricanes possède un pouvoir d'accélération (16 essais en 18 sélections) qui pourrait bien faire souffrir les Bleus dès samedi. Un doute subsiste toutefois quant à sa participation. Malade et alité ces derniers jours, Savea ne sera peut-être pas de la fête. Partie remise ? L'avenir, de toute façon, lui appartient.
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