Les Français "en alerte" pour affronter les Canadiens
"Le rugby reste un sport de combat et c'est l'équipe la plus déterminée qui gagne, pas forcément celle qui est la meilleure sur le papier." Thierry Dusautoir retrouve le terrain (il était au repos contre la Roumanie) et met toute son expérience au service de son équipe.
Pour affronter le Canada, il sait que la première faute à ne pas commettre, c'est de manquer d'humilité. "Aborder ce match face au Canada en se disant que c'est une répétition générale avant l'Irlande serait une grossière erreur. Surtout quand on voit la performance des Canadiens face aux Italiens", rappelle-t-il. L'avis ets partagé par Yannick Bru, l'adjoint de Philippe Saint-André chargé des avants, qui espère que la leçon du match contre les Roumains a été retenue: "Je peux vous garantir qu'on avait essayé de préparer ce match contre la Roumanie avec beaucoup d'humilité. On savait qu'il y aurait de la puissance sur le terrain. Mais Philippe a dû intervenir à la mi-temps pour remettre l'équipe dans le droit chemin." Après une "semaine très studieuse", il assène avec conviction un constat en forme d'avertissement: "Les joueurs prennent conscience que chaque match de Coupe du monde est une opportunité unique. C'est dommage de gâcher ça par un manque d'engagement."
"Pas d'équipe faible dans cette Coupe du monde"
De l'engagement, il en faudra, énormément même. Les joueurs à la Feuille d'Erable ne font pas dans la dentelle. "Les Italiens gagnent de façon très juste (23-18, ndlr) et ont dû vraiment s'y coller", rappelle Thierry Dusautoir. "Nous, on n'a pas de marge, il faut qu'on s'engage sans vraiment penser aux matches suivants." Pour lui, l'approche de cette rencontre est simple, claire: "La meilleure façon d'aborder un match de ce niveau et de cette importance pour nous c'est de ne faire aucun cas de ce qu'il se passe en face et se concentrer sur nous. Après, le Canada est une équipe qui a beaucoup progressé. Ce sera un match de combattants. Ils ont pas mal d'arguments ballon en main et savent mettre de la vitesse quand on les laisse le faire. On peut constater que depuis le début de cette Coupe du monde qu'il n'y a pas d'équipe faible, qu'il faut toujours se bagarrer et qu'au moins la première mi-temps n'est jamais facile. Ce sera un match dur."
Et quand on lui rapporte que les Canucks sont "fiers" de jouer leurs cousins français, il rétorque immédiatement: "Je me mets en alerte tout de suite ! En général quand tu es content de jouer contre une équipe dite supérieure tu donnes tout sur le terrain, voire au-delà. Nous on doit se préparer à cette opposition-là. A nous d'être aussi déterminé, voire plus. Ca montre bien qu'en aucun cas il faudra les prendre de haut." Critiquée pour son manque de jeu fluide depuis le début de la Coupe du monde (comme depuis quatre ans), l'équipe de France doit franchir un palier, pour arriver en confiance contre l'Irlande dans ce qui devrait être la "finale" de ce groupe. "Les joueurs ont tout simplement envie de se faire davantage plaisir que la semaine dernière", ajoute Yannick Bru.
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