Les bûcherons canadiens veulent déraciner l'arbre français
Pour de nombreux observateurs, le Canada aurait mérité la victoire face à l'Italie samedi dernier. Cela n'a pas été le cas mais ce simple constat suffit à souligner les progrès des joueurs à la Feuille d'Erable qui, pendant 80 minutes, ont fait plus que douter les Transalpins. Au pays du hockey-roi, le rugby canadien a su évoluer avec son époque. Il est désormais loin le temps où les hommes du grand nord s'appuyaient uniquement sur le défi physique pour essayer de faire déjouer l'adversaire. Sous la houlette de Kieran Crowley (encore un sélectionneur néo-zélandais, gage d'une certaine idée du jeu), les partenaires de Jamie Cudmore ont élargi leur palette. "C'est une équipe qui envoie du jeu", observe Pascal Pape, "ils n'hésitent pas à aller au large".
"On est là pour gagner et pas seulement pour jouer des matches"
Ce rugby ouvert aux quatre vents a failli payer contre l'Italie mais il pourrait s'exposer au pragmatisme des Tricolores désormais plus habiles en contre qu'en possession. "Evidemment, les Français sont les grands, grands favoris et ils méritent de l'être car ils sont l'une des meilleures équipes de la compétition", a d'ores et déjà prévenu Kieran Crowley. Le sélectionneur des Canucks n'en attend pourtant pas moins un exploit de ses joueurs face aux Bleus. "Nous ne serions pas là si nous ne pensions pas que nous étions capables de les battre", a-t-il ajouté. "Nous sommes ici pour gagner des matches et c'est ce qu'on fera". Visiblement, la prestation des Canadiens contre l'Italie leur a ouvert l'appétit. "Les gens n'arrêtent pas de nous taper dans le dos pour nous féliciter de notre match contre les Italiens, mais on est là pour gagner et pas seulement pour jouer des matches", a pesté Crowley.
Avec un tel état d'esprit, les Canadiens semblent armés pour créer la sensation. Ce qui ne serait d'ailleurs pas une première pour eux en Coupe du monde puisqu'en 1991, ils s'étaient déjà défaits de la Roumanie et des Fijdi pour atteindre les quarts de finale. Aux Bleus d'éviter les coups de hâche...
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