Les All Blacks de McCaw et Carter, la référence absolue du rugby
Des grands joueurs à foison, des leaders incontestables, un style de jeu chatoyant et une efficacité redoutable font de la Nouvelle-Zélande actuelle la plus belle équipe de tous les temps. La plus forte surtout. Depuis l’échec inattendu en quarts de finale de la Coupe du monde 2007 face à la France, les All Blacks dominent le rugby mondial comme personne ne l’avait fait avant.
McCaw, Carter : deux des plus grands joueurs de l’histoire
Le deuxième ligne Brodie Retallick (joueur de l’année 2014), les troisième ligne Richie McCaw (joueur de l’année en 2006, 2009 et 2010) et Kieran Read (joueur de l’année 2013), l’ouvreur Dan Carter (joueur de l’année en 2005 et 2012), la paire de centres Ma’a Nonu – Conrad Smith, et le triangle offensif composé de Nehe Milner-Skudder, Ben Smith et Julian Savea (probable joueur de l’année 2015), n’ont pas d’égal en ce moment sur la planète ovale.
Cap’tain McCaw, aligné pour la 148ème fois samedi sous le maillot noir à la fougère argentée (un record), est un meneur d’hommes hors pair comptant plus de 90% de succès avec ses troupes, et Dan Carter un stratège qui dirige la manœuvre avec un discernement sans faille pour peu que sa santé le laisse tranquille comme cet automne. Le futur numéro 10 du Racing (recordman des points au niveau international avec 1598 points) a recouvré tous ses moyens physiques et son brio après deux années difficiles. Il a plané sur les rencontres face aux Bleus et aux Boks, entre panache offensif et maîtrise technique.
Savea, le Lomu 2.0
Outre leurs meneurs, les Blacks de Steve Hansen, successeur avisé de Graham Henry, bénéficient du talent de lignes arrières exceptionnelles où les deux ailiers régalent les foules dans deux styles différents et prolifiques (6 essais pour l’anguille Milner-Skudder, 8 pour le démolisseur Savea, record égalé sur un Mondial, et surtout 38 essais en 41 capes !). L’autre point fort de l’équipe provient de la faculté qu’ont les avants à savoir se faire des passes. Cette équipe joue, gagne et régale.
Premier pays à conserver son sceptre, la Nouvelle-Zélande peut s’enorgueillir d’un bilan quasiment sans tâche depuis quatre ans : seulement trois défaites (contre l’Angleterre en 2012, l’Afrique du Sud en 2014 et l’Australie l’été dernier) et deux nuls pour 49 victoires ( !) depuis le Mondial 2011. Le pays du long nuage blanc a remporté trois des quatre dernières éditions du Four Nations, et encore celui de cette saison enlevé par les Wallabies était-il tronqué avec une formule raccourcie.
Les meilleurs des meilleurs
A qui ces All Blacks peuvent-ils être comparés ? A toutes les grandes formations de l’histoire en fait. A l’Afrique du Sud de 1937, la première équipe à gagner une série de tests en Nouvelle-Zélande. Aux Springboks de 1949, victorieux des quatre tests face aux Blacks. Aux hommes en noir de Brian Lochore qui avaient cumulé 17 succès consécutifs entre 1965 et 1969. A l’invincible armada de 1987 qui domina la Coupe du monde de la tête et des épaules en battant respectivement l’Ecosse en quarts de finale (30-3), le pays de Galles en demies (49-6) et la France en finale (29-9) certes en l’absence de l’Afsud pour cause d’Apartheid. Ou encore à l’Australie de John Eales qui domina l’ovalie au tournant du millénaire (Mondial 1999, Tri-Nations 2000 et 2001).
Mais les Blacks actuels les surpassent sans problème et ce sont les chiffres qui en parlent le mieux. Ils ont remporté 11 des 13 dernières confrontations avec les Boks depuis cinq ans. Ils n’ont plus perdu la Bledisloe Cup depuis 2002 et restent sur une série de 20 succès, 2 nuls et 3 défaites face aux Wallabies. Ils ont gagné 14 des 15 derniers duels contre l’Angleterre, et leurs 9 matches face aux Bleus de France depuis 2009 ! Une hégémonie incomparable. Implacable.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.