L'Ecosse renverse l'Amérique
Appliquée mais peut-être trop corsetée dans ses systèmes, l'équipe américaine a pourtant montré des choses intéressantes, dans l'exécution de ses mouvements offensifs, même si elle a souvent manqué de cohérence dans les lancements de jeu, et si elle a péché dans les derniers gestes. Sans cela elle aurait pu faire douter des Écossais qui ont peut-être pris le match à la légère, et qui ont eu toutes les peines du monde à contenir la furia de leurs adversaires. Mais en gâchant au moins deux occasions nettes d'essais, du fait de ballons tombés ou de mauvais choix, les Américains n'ont pas pu faire vraiment la différence. Et même s'ils ont atteint la pause avec un avantage au score (13-6) grâce à la botte de McGinty et un essai de Lamositele, ce n'était pas suffisant face aux réveil annoncé des joueurs du Chardon.
Réveil écossais
Car ceux-ci, dominés en mêlée, surpassés en puissance, incapables d'allumer l'étincelle, et après avoir laissé les États-Unis leur marcher dessus ou presque se sont effectivement réveillés, aiguillonnés par Vern Cotter, sans doute mécontent des quarante première minutes de ses joueurs, La deuxième période a donc été pour le moins pénible pour les Américains qui ont complètement craqué dans leur organisation collective, alors que les Écossais, sans être vraiment géniaux, ont décidé d'être un peu plus sérieux sur les fondamentaux. Ils ont repris le contrôle du terrain et donc du match, s'appuyant aussi sur le bon jeu au pied de Laidlaw, et se sont ouverts des intervalles pour inscrire au total cinq essais (Visser, Maitland, Nel, Scott et Weir). Ce qui leur permet de prendre un point de bonus et de faire le classement devant l'Afrique du Sud, qui sera leur prochain adversaire. Mais s'ils sont une entame comme celle-ci -et comme celle qu'ils avaient faite d'ailleurs contre le Japon-, ils risquent de souffrir face au Springboks.
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