Dusautoir: "Gagner la Coupe du monde"
Q: Comment se passe cette préparation?
R: "C'est très exigeant mais ça se passe très bien. Il y a toujours de l'enthousiasme et l'envie d'aller s'entraîner, c'est le plus important. Les préparateurs physiques ont réussi à trouver des exercices différents qui nous permettent, même dans la douleur, de rester intéressés."
Q: Y-a-t-il un risque d'épuisement avant la compétition?
R: "On est là pour ça. C'est la case obligatoire à passer pour être prêts pour ce premier match de Coupe du monde et jusqu'à la fin. C'est vrai que c'est dur mais c'est le prix de la réussite."
Q: Rarement le XV de France aura eu autant de temps pour se préparer...
R: "On va avoir l'opportunité de rester ensemble pendant deux mois de préparation et deux mois de compétition. On peut travailler physiquement, techniquement et tactiquement, c'est bien. On est en train de former une équipe au sens le plus important du terme: mieux se connaître, les défauts, les qualités, les susceptibilités. C'est très important au sens humain. Ce temps-là nous permet de le faire."
Q: Que représente pour vous une Coupe du monde en Nouvelle-Zélande?
R: "Déjà, jouer une Coupe du monde, c'est un évènement particulier pour tout joueur de rugby, ce n'est pas anodin. On a travaillé pendant quatre ans pour pouvoir jouer cette compétition. C'est vrai qu'il y a un caractère particulier en Nouvelle-Zélande, c'est l'équipe la plus mythique du rugby. Celui qui arrivera à gagner en Nouvelle-Zélande entrera vraiment dans l'histoire. Pour la France, ce serait coup double. (...) On a gagné en Nouvelle-Zélande il y a deux ans, cela veut dire que c'est possible et qu'on en est capable. Quand on commencera la compétition, il s'agira de s'en souvenir."
Q: Vous avez déclaré que les joueurs devaient faire preuve d'égoïsme...
R: "Oui, c'est le message que j'ai fait passer et je le maintiens. Au fond, ce sont les joueurs qui paient le prix le plus lourd, ne serait-ce que physiquement, pour être là. Tout dépend d'eux. Il faut qu'ils profitent un maximum de la chance qui leur a été accordée d'aller à la Coupe du monde, de s'investir à cent pour cent dans tout ce qui leur est proposé parce que même si c'est vrai que c'est très dur, ce sont des moments qui restent gravés. Il faut en profiter."
Q: L'encadrement a également prévu quelques moments de détente...
R: "Ca permet surtout de pouvoir respirer un petit peu. On a une préparation exigeante. Ca permet de s'investir à cent pour cent quand des séances compliquées nous sont proposées. Ca nous permet de nous aérer, de mieux nous connaître, c'est un ensemble qui a été étudié pour nous permettre d'être le mieux possible pendant la Coupe du monde."
Q: Mettez-vous le rôle de capitaine de côté pendant ce début de préparation, essentiellement physique?
R: "Le rôle de capitaine, à l'extérieur, est toujours présent. Il s'agit d'organiser, d'être le porte-parole de l'équipe. J'assume ce rôle à cent pour cent. Après, sur les séances physiques, je me prépare comme chaque joueur."
Q: "Marc Lièvremont a rappelé sa volonté de remporter cette Coupe du monde, qui "commence maintenant"...
R: "C'est l'objectif. On s'engage dans cette compétition, ce n'est pas pour aller faire du tourisme en Nouvelle-Zélande. Si on donne le meilleur de nous-mêmes du début jusqu'à la fin, le titre de champion du monde, on peut sérieusement y penser."
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