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Doussain, le rêve d'un espoir

Appelé en équipe de France pour suppléer son ancien coéquipier de Toulouse, David Skrela, Jean-Marc Doussain a effectué sa première journée en Nouvelle-Zélande. "C'est quelque chose de magique pour moi", glisse-t-il. Demi de mêlée ou d'ouverture, le Toulousain vient s'ajouter aux possibilités de Marc Lièvremont au niveau de la charnière. Trinh-Duc ayant déçu, Parra étant essayé contre les Blacks, le joueur de 20 ans peut-il avoir sa chance dans ce Mondial ?
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France Télévisions
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Jean-Marc Doussain ici à l'entraînement avec le XV de France

"Cet été, j'étais avec les moins de 20 ans, et là, je me retrouve avec la grande équipe de France. Je ne m'attendais pas à ce que cela arrive et je veux en profiter un maximum." Dernier arrivé dans le groupe France de la Coupe du monde, Jean-Marc Doussain vit un rêve. Et il était très attendu pour son premier passage en conférence de presse à Auckland. Son arrivée prévue à la mi-journée a été retardée jusqu'à la fin de l'après-midi en raison d'une escale prolongée à Brisbane. "J'ai eu trois heures d'attente", précisait-il, sans que cela ne l'empêche d'être présent sur le pré le lendemain matin.

En remplaçant David Skrela, son ancien coéquipier toulousain désormais à Clermont, ce Toulousain de naissance a retrouvé de nombreuses connaissances. Ils sont en effet huit (si l'on compte Cédric Heymans qui s'est engagé avec Bayonne) à faire partie du Stade. "Même si je connais les Toulousains, il y a plusieurs clubs représentés dans l'équipe. Il faut que je m'habitue." Une nouveauté qui apporte "un peu de stress" à un joueur dont la polyvalence pourrait bien donner quelques maux de tête au staff. Après deux premiers matches très critiqués, le XV de France n'a toujours pas atteint son objectif, après lequel il court depuis plusieurs mois. Son jeu d'attaque est toujours aussi ânonnant, et la charnière est la première cible.

Les trois années à être conforté au poste de demi d'ouverture n'ont pas empêché François Trinh-Duc d'être relégué sur le banc des remplaçants pour jouer les All Blacks, remplacé par Morgan Parra dont les entrées en jeu à cette place ont été concluantes. Cadeau empoisonné ou belle opportunité, ces changements prouvent que la hiérarchie de la charnière n'est pas acquise. Et Jean-Marc Doussain peut servir en 9 ou en 10. "En ce moment, je joue plus à la mêlée, donc c'est là que j'ai peut-être plus de repères", estime-t-il. "Mais j'ai joué à l'ouverture pendant la Coupe du monde des moins de 20 ans (Ndlr: que la France a fini en 4e place). Que je joue en N.9 ou en N.10, l'important pour moi est de jouer." Cela pourrait être le cas, en fonction du déroulement du match, contre les Tonga: "Certainement contre les Tonga, j'intégrerai Jean-Marc Doussain, au moins sur la feuille de match", a ainsi confié Marc Lièvremont. Surnommé le "baby Byron" en référence au Néo-Zélandais Byron Kelleher, l'ancien joueur de Saint-Girons dispose d'un atout que ses rivaux n'ont pas: un physique de déménageur, lui permettant d'être parfois un joueur supplémentaire du pack lorsqu'il faut déblayer énergiquement et se trouver au soutien. Et malgré ses 92kg (pour 1.74m), sa passe est explosive, sa défense n'étant pas le moins du monde un défaut. Sa force de pénétration est assez unique dans le rugby français. Adepte des surprises, le sélectionneur pourrait-il titulariser un joueur, champion de France en juin, dont l'expérience internationale se limite aux moins de 20 ans ? Trois ans après avoir lancé sur le Tournoi des VI Nations les Trinh-Duc, Ouedraogo, Picamoles et autres Parra, tentera-t-il un nouveau coup de jeune en pleine Coupe du monde ?

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