Coupe du monde de rugby à 7 : objectif médaille pour les filles, les quarts pour les garçons
L’heure de confirmer une saison pleine d’espoirs. Les Françaises du rugby à 7 débarquent Outre-Atlantique avec la breloque en tête. Troisième nation mondiale, les Bleues de Fanny Horta, capitaine historique qui va disputer sa cinquième coupe du monde (3e en Seven), veulent prouver qu’elles ont franchi un cap. Les deux fois précédentes (2009 et 2013), les Françaises se sont arrêtées en quarts de finale, battues par les Etats-Unis puis le Canada.
Cette année, les filles du Seven ont gagné en régularité. "Elles ont franchi un palier puisque même en n'étant pas au complet, elles arrivent à maintenir leur niveau de jeu", se réjouit Christophe Reigt, manager des équipes de France à 7. Une allusion à la 4e place décrochée à Paris sans Montserrat Amédée, star montante de la sélection.
L’ogre All-Blacks au féminin
Même si les Françaises n’ont pas remporté de manche des World Seven Series, elles ont montré leurs qualités. « On sait les progrès qu'on a fait depuis toutes ces années. Ça se ressent sur notre jeu et les résultats », confie Marjorie Mayans. « On a vraiment eu une bonne ambiance de groupe et on a beaucoup travaillé. Dès qu'on a un problème, on essaie de le régler à la source. On a la chance d'être des copines et, pour certaines, des amies dans la vie, ça aide. »
Mais les Françaises font figure d'outsider à la victoire finale. Devant elles, deux monstres : la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Les deux nations se sont partagé les 5 étapes des World Seven Series. Les Blacks sont tenantes du titre et restent sur 23 matches sans défaite.
Le programme des Bleues : huitième de finale face au Japon, ce vendredi (19h22).
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Jouer les trouble-fêtes pour les hommes
Côté garçons, la vie n'est pas aussi simple. A l'inverse de leurs homologues féminines, les Bleus connaissant une saison compliquée, marquée par de nombreuses contre performances. Depuis le début de l'année, les Français n'ont atteint qu'une fois les quarts du circuit, en décembre 2017 au Cap. La suite n'a pas été simple pour l'équipe de l'entraîneur Jérôme Daret, qui a enchaîné les défaites pour finir à une triste 13e place au classement final.
"A chaque match, il y aura une remise en question totale", a estimé Reigt. "On sera pas favoris chez les garçons mais on jouera notre carte à fond pour aller au moins en quarts de finale". L'objectif est affiché. Pour cela, il faudra dominer la Jamaïque en tour préliminaire pour rejoindre les 8 meilleurs nations, déjà qualifiées en huitième de finale. Les Reggae crocs, qui participent à leur première Coupe du monde, ont évidemment des qualités de vitesse à faire valoir. La preuve avec leur dernière recrue, de poids: Warren Weir, médaillé de bronze au 200 m aux JO de Londres en 2012, va rejoindre la sélection pour tenter de la qualifier pour les JO de Tokyo en 2020.
Les Fidjiens favoris
Une victoire offrirait aux Bleus un match face à la 4e nation mondiale : l'Australie. Les équipiers de Terry Bouhraoua se présenteraient comme outsiders malgré une période plus délicate pour les Océaniens. "Leur fin de saison a été un peu plus difficile, on ne sait pas trop où ils en sont mais ça reste une équipe très complète, très solide. Ils nous ont dominés cette année mais on a le potentiel pour les battre sur un match", évalue Reigt.
Si tout se passe bien, les Tricolores auraient atteint leur but et joueraient un match de prestige face aux Blacks, champions en titre. Toutefois, les Néo-zélandais ne sont pas les seuls à prétendre au sacre. Les îles Fidji auront des arguments à faire valoir. Champions olympiques en titre, deuxième nation mondiale derrière l'Afrique du Sud, les Fidjiens ont remporté quatre des cinq dernière étapes des World Seven Series.
Le programme des Bleus : tour préliminaire face à la Jamaïque ce vendredi (22h45).
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