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Coupe du monde 2019 : Le jour où... le XV de France a sombré contre les Tonga

Dimanche 6 octobre, l'équipe de France affronte les Tonga pour son troisième match de la Coupe du monde. Une équipe que les Bleus affrontent pour la troisième fois de leur histoire dans la compétition. Mais leur dernière rencontre, le 1er octobre 2011 en Nouvelle-Zélande, avait viré au fiasco pour les Tricolores. De ce naufrage, il ne reste que Louis Picamoles (bien qu'il ne jouait pas le match) et Maxime Médard. Comme il y a huit ans, l'arrière sera titulaire. Flashback.
Article rédigé par Maxime Gil
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Jusqu’ici, tout allait bien. Ou du moins, tout était normal. Enfin, presque. Car si en Nouvelle-Zélande, l’équipe de France s’était imposée contre le Japon (47-21) et avait disposé du Canada (46-19), ces deux succès bonifiés pour débuter le Mondial n’ont pas été des plus convaincants. A chaque fois, les Bleus n’aggravaient le score que dans les dernières minutes. Alors, c’est presque logiquement que les joueurs de Marc Lièvremont s’étaient inclinés contre les All Blacks (37-17). Arrivait alors leur dernière opposition dans le groupe A : les Tonga.

Le XV de départ : Médard, Clerc, Rougerie, Mermoz, Palisson ; Parra (o), Yachvili (m) ; Lakafia, Bonnaire, Dusautoir (cap.) ; Nallet, Papé ; Ducalcon, Servat, Poux.

Les remplaçants : Szarzewski, Barcella, Pierre, Harinordoquy, Trinh-Duc, Estebanez, Heymans

Les Bleus apathiques

Les Tricolores étaient déjà (presque) qualifiés. Il fallait un cataclysme pour voir Thierry Dusautoir et ses coéquipiers être éjectés du Mondial néo-zélandais : perdre largement sans bonus défensif face des Îliens qui empocheraient le bonus offensif. L’équation semble improbable. Et pourtant, elle a bien failli se produire. Car à Wellington, les Bleus n’ont rien montré.

Dominée dans tous les secteurs du jeu, maladroite au possible, la France est totalement absente des débats. Et se retrouve menée au score après un essai de Sukanaivalu Hufanga, servi au pied par Kurth Morath. Les deux tongiens sanctionnaient ainsi l’apathie tricolore en défense. Seule la précision de Dimitri Yachvili face aux poteaux maintenait les Bleus à flot à la pause (6-13).

Vincent Clerc sauve l'honneur

Mais le navire XV de France allait tanguer un peu plus lorsque Morath sanctionnait à nouveau l’indiscipline française (66e, 72e), marquée par le carton jaune reçu par Fabrice Estebanez (64e). Alors que de son côté, quand elle s’est retrouvée en supériorité numérique après l’exclusion temporaire de Suka Hufanga (39e), la France n’ajoutait que trois points (39e).

Pire, pris en mêlée fermée, le pack se faisait chambrer par Sona Taumalolo. Serait-ce les cris et sourires du pilier tongien une bonne partie de la rencontre qui a piqué les Bleus dans leur orgueil pour aller arracher un bonus défensif inespéré après la sirène grâce au 10e essai en Coupe du monde de Vincent Clerc (80e, 14-19) ? Pas impossible. Mais il était  déjà trop tard pour la victoire. Le bonus défensif assure toutefois la deuxième place. Un moindre mal.

  (MARTY MELVILLE / AFP)

La rébellion des "sales gosses"

Cette défaite reste comme la plus cuisante de l’équipe de France en Coupe du monde. Le tout, dans un marasme ambiant alors que le discours de Marc Lièvremont ne passait clairement plus au sein du vestiaire. Mais, piqués au vif, les "sales gosses" allaient se rebeller, s’offrir consécutivement l’Angleterre et le Pays de Galles pour défier le pays hôte en finale. Chez lui. Avant de tomber dignement, les armes à la main (7-8). Preuve que certaines défaites peuvent parfois amener à la sublimation d’un groupe.

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