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Cheika (Australie) : "Jouer chaque match comme si c'était le dernier"

Comme son adversaire l'Angleterre, au dos du mur devant son public de Twickenham, l'Australie aborde le match décisif de la Coupe du monde samedi (21h00) "comme si c'était le dernier", a déclaré vendredi son sélectionneur, Michael Cheika.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le sélectionneur de l'Australie, Michael Cheika.

Pensez-vous que le soutien de Twickenham puisse sublimer l'Angleterre et la faire gagner ?
Michael Cheika : "Nous ne voulons pas parler de l'adversaire, car nous estimons ne pas en avoir la légitimité. De notre côté, nous revenons de loin (crise à l'automne dernier ayant abouti à sa nomination, NDLR) et prenons chaque match comme s'il était +A la vie, à la mort+. Si vous abordez un match en pensant qu'il est plus important qu'un autre, vous laissez tomber votre pays. C'est comme ça que nous avons abordé les matches contre les Fidji (28-13) et l'Uruguay (65-3). C'est vraiment quelque chose que je souhaite transmettre à l'équipe: pour quelqu'un comme moi qui n'a jamais joué pour l'Australie, cela signifie beaucoup. Chaque moment passé avec ce maillot doit être chéri, et chaque match doit être joué comme si c'était le dernier."

Que répondez-vous aux critiques de Clive Woodward, champion du monde 2004 à la tête de l'Angleterre, qui estime que les joueurs australiens ne sont pas "les plus intelligents au monde" ?
M.C. : "Monsieur Woodward a raison : je n'ai obtenu que 300 sur 500 à mon certificat de fin d'études (équivalent du bac, NDLR). Ma mère n'était pas très contente, elle m'a supplié de travailler dur. C'est comme ça que je m'en suis sorti. Mais c'était un hasard, je suppose... Parfois, ce qui fait la différence dans ce jeu, ce n'est pas le quotient intellectuel mais le quotient émotionnel. Et nous (le groupe australien) adorons être ensemble. Nous faisons de notre mieux pour notre pays. (Ces critiques) sont une sorte de petit jeu avec une pique par ci, une pique par là, mais je le comprends et suis tout à fait à l'aise avec."
 
L'ancien sélectionneur des Wallabies Bob Dwyer a accusé le pilier gauche anglais Joe Marler de tricher en poussant en travers en mêlée. Qu'en pensez-vous ?
M.C. : "Le secteur de la mêlée prête souvent à discussion. Notre mêlée revient de loin: nous avons été dominés à la régulière l'année dernière ici (à Twickenham contre l'Angleterre) sur des mêlées importantes, celles qui comptent. Nous avons tiré comme leçon de notre dernière tournée d'automne qu'il fallait faire des ajustements à notre mêlée. Sans prendre en compte l'interprétation de quelqu'un (l'arbitre), les différentes tactiques utilisées par l'adversaire, ni compter sur un remède miracle. Juste en travaillant dur. Il n'y a pas de hasard dans le rugby. La mêlée est le secteur qui demande le plus d'humilité: vous pouvez en dominer une, puis passer au travers de la suivante, à chaque match. Mais nous essayons d'être constants, en place, de faire de notre mieux. Ensuite, cela dépend des interprétations de l'arbitre. Là (samedi), il (le Français Romain Poite) est très expérimenté. C'est un bon arbitre qui connaît bien ce genre d'ambiance."

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