Ces grands joueurs jamais sacrés champions du monde
Depuis 24 ans, les All Blacks attendent de remporter un deuxième sacre planétaire. Ils ont échoué en finale (1995), en demi-finales (1991, 1999 et 2003) ou en quarts (2007) mais ils n'ont pu valider dans la pratique leur titre officieux de meilleure équipe du monde. Durant ce laps de temps et en espérant (pour eux) que Dan Carter ou Richie McCaw ne rejoindront pas dans dix jours ce club prestigieux mais malheureux, voici un panel non exhaustif de légendes déchues malgré leur immense talent.
Prenons Frank Bunce, qui possède la particularité d'avoir joué le Mondial 1991 pour les Samoa avant d'évoluer cinq ans avec les Blacks (55 sélections). "Le camion" est passé tout près de la Coupe du monde en 1995 mais les Springboks avaient brisé son rêve lors d'une finale cadenassée (15-12 après prolongation). Ian Jones, 2e ligne de devoir, grand pourvoyeur de ballons en touche (79 capes), a également buté sur le dernier obstacle. Josh Kronfeld et son casque légendaire (54 capes), n'a pas pu faire fructifier totalement ses courses ravageuses jusqu'au bout, en 1995 comme en 1999.
Merhtens, Umaga, Lomu...
La décennie 90 fût particulièrement néfastes pour les grands All Blacks: Andrew Merhtens, 967 points inscrits en 70 capes et chef d'orchestre des ensembles noirs de l'époque, s'en voudra probablement toute sa vie de ne pas avoir réussi le drop de la gagne contre l'Afrique du Sud. Quatre ans après, il subissait la loi de Frenchies intenables dans un Twickenham médusé (43-31). Ses comparses des lignes arrières, Jeff Wilson (44 essais en 60 tests-matches), Tana Umaga (74 capes et 36 essais), Christian Cullen (46 essais en 58 rencontres sous le maillot noir) et Jonah Lomu, le mythe avec 37 essais marqués en 63 sélections, s'en souviennent encore.
Lors des deux dernières éditions, d'autres références ont manqué de chance: Joe Rokocoko, 46 essais en 68 tests, non retenu pour ce Mondial, et Doug Howlett, recordman d'essais pour la Nouvelle-Zélande avec 49 réalisations en 62 capes, auront raté le coche à leur tour (en 2003 contre l'Australie, 22-10, et en 2007 face aux Bleus, 20-18), comme Carl Hayman (45 capes), considéré en son temps comme le meilleur pilier du monde. Tous ces joueurs ont pourtant fait partie de l'élite mondiale à leur sommet mais il leur a toujours manqué un petit quelque chose pour conclure en fanfare l'épreuve planétaire. Cette liste n'est évidemment pas fermée et l'on peut citer sans souci d'autres icônes: Anton Oliver (59 capes), Chris Masoe (20 capes), Carlos Spencer (35 capes, 291 points), Richard Loe (49 capes), Justin Marshall (88 capes), Jerry Collins (48 capes), Rodney So'oialo (51 capes)
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