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Vern Cotter: "Difficile à expliquer"

"C'est difficile à expliquer", a déclaré samedi l'entraîneur de Clermont Vern Cotter, incrédule et animé d'un "sentiment bizarre" après la défaite record de son équipe en demi-finale de Coupe d'Europe face aux Saracens (46-6).
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Vern Cotter (BEN STANSALL / AFP)

Que pouvez-vous dire après ce désastre ?
"Franchement, c'est difficile à expliquer. Je trouve que le score final  est lourd. Pour faire une bonne analyse, il faudra que ce soit à tête reposée  demain (dimanche). Les Saracens ont tactiquement bien joué. Je pense que  l'essai de pénalité (à la 14e minute, ndlr) nous a fait mal et petit à petit,  on a perdu confiance. Rien n'a marché pour nous, les rebonds du ballon, tout  allait contre nous... C'est un sentiment bizarre."
   
Le carton jaune et l'essai de pénalité vous semblent-ils justifiés ?
"Je pense que le geste de Brock (James, ndlr) est involontaire. Carton +  essai, c'est dur. Puis, il y a l'essai (de Farrell) où il me semble qu'il passe  en avant. Ensuite, il fallait revenir dans le match. Et quand ils ont eu 20 ou  30 points d'avance, il fallait jouer à la main et forcément, ça nous a mis sous  pression. Leur défense était à la limite du hors-jeu et on a eu du mal. Il faut  féliciter les Saracens. Maintenant, on va passer au Top 14."
   
C'était votre dernier match de Coupe d'Europe avec Clermont. Vous ne  remporterez donc pas ce trophée. C'est une grosse déception ?
"Toute l'année, on se prépare pour gagner les matches donc perdre, c'est  toujours une déception. Il ne s'agit pas que de moi. Les objectifs, on les fixe  ensemble. La Coupe d'Europe, c'est terminé pour moi mais les matches européens  vont continuer pour Clermont. On a de la chance, il nous reste le Top 14. La  saison n'est pas finie, on ne part pas en vacances. Lundi, on sera au stade  pour repartir."
   
Votre groupe est vieillissant. Cette défaite ne referme-t-elle pas le  cycle que vous aviez ouvert il y a huit ans ?
"J'aimerais poser cette question à mes compétiteurs, à mes joueurs. Même  si certains sont vieillissants, leur côté compétiteur reste. On a perdu  aujourd'hui (samedi) mais la semaine prochaine il y a un autre match. J'aurais  du mal à vous expliquer que Julien (Bonnaire, présent à ses côtés en conférence  de presse) et quelques autres, qui sont des grands joueurs, ne peuvent plus  jouer. On va encaisser cette défaite même si j'ai du mal à l'expliquer et se  remettre au travail. Il y a encore du plaisir à prendre."
   
L'an dernier, après votre défaite en finale de Coupe d'Europe, votre  équipe s'était un peu délitée lors des demi-finales du Top 14. Ne craignez-vous  pas que cette défaite exceptionnelle ne provoque la même chose ?
"Je n'ai pas de boule de cristal. Mais ce n'est pas la même chose. Là,  on a un match à la maison contre Perpignan la semaine prochaine (lors de la  dernière journée de Top 14, ndlr), peut-être un autre derrière (un barrage,  ndlr). Je n'ai pas le même sentiment dans le vestiaire, je n'ai pas  l'impression qu'on vit cette défaite de la même façon que l'an dernier. Je sais  que mes joueurs n'aiment pas perdre et qu'ils vont faire le maximum pour  préparer les autres matches."

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