Toulouse-Oyonnax, symbole d'un retour au jeu des clubs français
"Notre rôle, c'est d'être des joueurs de rugby, de donner du plaisir aux gens. Ce sera d'autant plus important samedi de permettre aux gens d'oublier un peu, au moins durant la rencontre, ce qui se passe dans notre pays." Clément Poitrenaud, comme tous ses coéquipiers et tous les joueurs des clubs français (et au-delà), est conscient que les matches de ce week-end auront une portée différente. Pour les spectateurs, mais aussi les joueurs: "Même nous, quand on vient s'entraîner, ça nous fait du bien d'être sur le terrain, avec des amis, de courir avec un ballon même si c'est futile. Ca nous permet de penser à autre chose."
Une semaine après les tragiques événements de Paris, l'heure est au retour au terrain. Les Toulousains, encore plus que les autres équipes, veulent effacer ce qui s'est passé la semaine dernière. Car chez les Saracens, ils ont pris une claque (32-7). "Quand on ne joue pas en équipe, ça devient compliqué", résume Imanol Harinordoquy. L'esprit ailleurs, l'énergie dans les chaussettes, Toulouse a démontré que les sportifs ne peuvent être imperméables à tout. Aujourd'hui, ils n'ont pas le choix: la victoire est obligatoire. "On sait que suite à notre défaite en Angleterre, on se doit de gagner ce week-end pour rester en course dans cette compétition. Avec deux défaites, on n'aura quasiment plus aucune chance de se qualifier pour la seconde phase", rappelle l'un des plus anciens de la maison toulousaine, l'arrière Clément Poitrenaud.
Oyonnax à Toulouse en pensant à Brive ?
Mais Oyonnax ne rappelle pas que de bons souvenirs aux Stadistes, qui avaient frôlé l'élimination en barrage de Top 14 la saison dernière face aux hommes de Christophe Urios. Un peu plus d'une semaine après avoir limogé Olivier Azam, l'USO, dont le match à domicile contre l'Ulster a été reporté, fait ses grands débuts en Coupe d'Europe. Avant-dernier du championnat de France avec seulement deux succès en huit rencontres, les hommes de Stéphane Glas et Pascal Peyron ne peuvent pas jeter toutes leurs forces dans la bataille européenne, avant de recevoir Brive dans un match déjà primordial. La charnière internationale Weepu-Robinson est notamment mise sur le banc, elle qui était titulaire lors de la dernière sortie des Oyonnaxiens à La Rochelle, soldée, comme les Toulousains, par une claque (38-3). Mais Laurent Delboubès, le pilier, a prévenu: "Si on pense déjà à Brive on va avoir encore une grosse déconvenue".
Les deux équipes, sur le plan sportif, ont des revanches à prendre. Pour son 69e match de Coupe d'Europe à domicile, Toulouse a les faveurs des pronostics.
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