Toulouse et Oyonnax finissent l'Europe dans le fossé
Oyonnax, déjà éliminé, conclut sa 1re aventure en Coupe d'Europe par une très lourde défaite (56-3) et huit essais encaissés en Ulster, qui conserve ainsi une petite chance de qualification pour les quarts. L'Ulster, qui compte désormais 18 points après avoir manqué de peu de dépasser son plus gros succès continental (59-3 contre Trévise en 2002), doit toutefois attendre maintenant les résultats des autres groupes pour savoir s'il est qualifié en finissant à l'une des trois places de meilleur deuxième.
Les joueurs de Les Kiss peuvent en tout cas avoir le sentiment du devoir accompli après la journée car ils n'ont laissé aucune chance à leur adversaire français, qui finit 3e avec sept points, et ont fait ce qu'ils avaient à faire toutes les occasions ou presque. Le champion d'Europe 1999 a ainsi aplati huit fois (Herring, Cave, Scholes, Reidy, Gilroy, Diack, Humphreys et Payne), quatre par période, et l'indispensable bonus offensif était assuré dès la 38e minute. Jackson (10 points) a transformé les cinq premiers essais, Humphreys lui succédant ensuite sans baisse de régime avec un essai donc et les trois dernières transformations. En face, Clegg a passé une unique pénalité pour revenir à 7-3 à la 9e minute, mais en a raté une autre.
L'honneur toulousain pas sauvé à domicile
L'enjeu de cette rencontre était simple: il n'y en avait pas entre des Toulousains déjà éliminés depuis leur double défaite face à l'Ulster et des "Sarries" qualifiés et assurés de recevoir à domicile en quart de finale. Il s'agissait donc seulement de se rassurer pour les hommes d'Ugo Mola, avant la reprise du Top 14 dont ils sont co-leaders avec le Racing 92 et Clermont. Et de tenter de sauver l'honneur d'une campagne européenne dont ils sont totalement passés à côté (cinq défaites, une victoire) en finissant dernier de leur poule.
Objectif raté car malgré l'absence d'enjeu, les Anglais avaient fait le déplacement pour poursuivre leur carton plein. Toujours dans l'avancée grâce au jeu au pied de Charlie Hodgson, les Saracens ont immédiatement mis la main sur la rencontre, l'ouvreur international anglais creusant rapidement l'écart grâce à deux pénalités (8, 26) et un drop (12). Si les Toulousains ont su concrétiser, juste avant la pause, leur seul temps fort de la première période avec un essai de Luke McAlister (38), les "Sarries", qui ont fait rentrer dès le retour du vestiaire Owen Farrell et Mako Vunipola, ont vite repris les commandes de la rencontre. Après une percée de Chris Wyles, Ben Spencer inscrivait le seul essai londonien après avoir tapé à suivre pour lui même (46). Farrell, auteur d'un 100% au pied, aurait pu en inscrire un autre s'il n'avait lâché le ballon dans l'en but (55). Mais ses quatre pénalités (45, 68, 74, 80+1) feront finalement la différence. Et le réveil des Toulousains avec le doublé de McAlister (61) et un troisième essai de Maxime Médard (71) n'y changeront rien.
Réactions
Ugo Mola (entraîneur de Toulouse): "On a pris des points trop facilement et on a eu du mal à investir le camp adverse mais le gros point positif, c'est d'être capable de marquer trois fois face à l'une des meilleurs défenses européennes. On est jamais rentrés dans cette compétition mais ce soir on a vu un Stade Toulousain qui n'a pas failli mentalement, même s'il y a des choses à revoir sur notre copie, c'est évident."
Owen Farrell (ouvreur des Saracens): "C'était une poule difficile, du coup avoir six victoire est un super résultat. C'est dur de venir faire un résultat ici mais on voulait s'assurer qu'on restait sur notre lancée. C'est bien pour nous de conserver notre élan."
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