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Le Racing se fait rincer par les Saracens

Sous la pluie, le Racing Métro est tombé en finale de la Coupe d'Europe au Parc OL face à des Saracens sans faille et froidement réalistes (9-21). Privés de leur charnière, Machenaud et Carter sont sortis sur blessure, les Franciliens n'avaient tout simplement pas assez d'arguments pour espérer remporter le titre suprême.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Ben Tameifanu (Racing) tente de forcer la défense des Saracens (JEFF PACHOUD / AFP)

La marche était trop haute. L'écart était à la fois faible et énorme entre le Racing et les Saracens. Mais les Anglais étaient bien les plus forts. Auteurs d'un parcours sans faute jusque-là dans cette Coupe d'Europe (8 matchs, 8 victoires), les partenaires de Vunipola ont pris leur revanche sur la France, qui les avaient battus en 2014 au même stade de la compétition grâce à Toulon. Les 58.000 spectateurs du Parc OL, quoiqu'il en soit, ne pourront même pas nourrir trop de regrets car la domination des Sarries était trop patente.

Signaux contraires

La première tentative de pénalité de Maxime Machenaud, dès la 5e minute, est un sombre présage de ce qui attend le demi de mêlée francilien : il la manque. Quelques minutes plus tard, il est en protocole commotion puis rapidement contraint de quitter cette finale la tête basse, après un choc avec l'ailier Chris Wyles. Autre symbole décourageant pour le Racing, la pluie, voire la grêle s'invitent subitement après la première pénalité, réussie, par Owen Farrell (0-3, 10e). Les Ciel et Blanc, cependant, ne s'arrêtent pas à ces signaux et, dominateurs en mêlée, parviennent à recoller grâce à un énorme coup de pompe de Goosen à 45 mètres (3-3, 18e). 

Les bonnes intentions des Racingmen se heurtent néanmoins bien vite à la réalité d'un terrain et d'un ballon rendus glissants par les conditions, mais également à la défense féroce des Saracens. A l'image d'un Itoje une nouvelle fois impérial, les Anglais poussent méthodiquement leurs adversaires à la faute, les étouffent physiquement. L'impavide Farrell, et son fameux regard de tueur de sang froid, se chargent de faire gonfler progressivement le score, 6-12 à la pause. Trop imprécis et indisciplinés, les hommes de Labit et Travers ont beau tenter de forcer le passage, ils trouvent porte close. 

L'ombre de Carter

Ils ne peuvent trop non plus compter sur Dan Carter pour les sortir de l'impasse. L'ouvreur néo-zélandais, trahi par son genou, traverse la finale comme une ombre alors qu'il a été si souvent dans la lumière. Sorti dès l'entame de la seconde période, il assiste, impuissant, à un jeu cadenassé, physique, tactique. Un jeu qui convient au Racing d'habitude, mais encore plus aux Anglais. On ne se refait pas. En dépit de quelques temps forts, les partenaires de Masoe butent invariablement sur le mur rouge et noir et finalement seuls les buteurs parviennent à tirer leur épingle du jeu (9-15 après une pénalité de Goosen à la 62e puis 9-21 sur deux derniers coups de poignard de Farrell) mais, pour les grandes envolée, il faudra repasser. Malheureusement, pour la première victoire du Racing en Coupe d'Europe aussi. 

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