Champions Cup : La Rochelle n'a pas vengé les Bleus, l'UBB d'attaque, le Racing voyage à vide... Le récap de la journée de samedi
C'est à croire que les défaites sur le fil sont devenues des spécialités françaises. Après les revers de Bayonne et Toulon vendredi sur des petits écarts, le Stade Rochelais, double tenant du titre, a également chuté pour un petit point au Cap, face aux Stormers (21-20), samedi 16 décembre. Lyon l'a, de son côté, emporté d'un cheveu contre les Bulls (29-28), alors que l'UBB a signé un succès plus net contre Bristol (36-17) et que le Racing a trébuché en Ulster (31-15).
La Rochelle battue d'un point... évidemment
Lors de leur arrivée au Cap, les Rochelais ont été accueillis dans leurs vestiaires avec des vidéos du dernier France-Afrique du Sud (29-28), en quarts de finale du Mondial. Fallait-il y voir une issue prémonitoire ? Reda Wardi, Pierre Bourgarit et Jonathan Danty ont en effet perdu sur le même écart sur le terrain des Stormers (21-20) en ayant fait la course en tête durant toute la partie. Les Maritimes ont même compté jusqu'à 11 points d'avance, et pensaient avoir définitivement fait le trou avec un essai d'Antoine Hastoy (77e). Mais celui-ci a été refusé à la vidéo pour un plaquage non maîtrisé de Joel Sclavi, sanctionné d'un carton jaune.
À un de moins devant, La Rochelle a cédé sur un ballon porté sud-africain, avant que l'ouvreur Mannie Libbok, si décrié pour son manque de fiabilité face aux perches lors du Mondial, ne transforme en bord de touche (80e). Une issue particulièrement cruelle pour les Rochelais, déjà battus d'une courte tête par le Leinster la semaine précédente (16-9) et en mauvaise posture dans cette poule D ultra-relevée.
Bordeaux-Bègles d'attaque
Au milieu d'un contingent français morose, l'UBB a été la seule à tenir son rang face à Bristol (36-17). Les trois-quarts internationaux ont une nouvelle fois fait le spectacle, une semaine après la démonstration au Connacht (41-5). Parmi eux, Maxime Lucu (5e), Louis Bielle-Biarrey (17e) et Damian Penaud (33e) ont contribué à cette deuxième victoire bonifiée, malgré une seconde période inégale.
Déjà quasiment assuré de la qualification, Bordeaux-Bègles a la meilleure attaque de la compétition, à la fois en termes de points (77) et d'essais (11) inscrits. Dans ce registre, l'UBB devance de peu les Saracens, victorieux du Connacht au terme d'un match fou (55-36) dans la même poule. Cela tombe bien, ces deux écuries au jeu débridé s'affronteront lors de la prochaine journée, le 14 janvier à Chaban-Delmas.
Le vent tourne pour Lyon
Lorsque Jaco van der Walt s'est élancé, une impression de déjà-vu a parcouru le stade Gerland. Le spectre d'une défaite sur le fil a en effet fait frissonner le LOU, une semaine après le revers concédé sur un drop après la sirène à Bristol (34-36). Mais la tentative du buteur des Bulls a été ratée, validant ainsi la remontée rhodanienne (29-28 après avoir été mené 18-7).
En délicatesse en Top 14 (12e), Lyon s'est libéré offensivement avec cinq essais et a retrouvé sur la scène européenne, malgré une équipe plutôt remaniée, des vertus trop rares en championnat. Avec six points au compteur, les joueurs de Fabien Gegenbacher sont en bonne posture pour se qualifier en huitièmes pour la première fois depuis 2020.
Le Racing pas dans le coup
Face à l'Ulster, le Racing 92 n'a jamais été en mesure de rivaliser et s'est largement incliné (31-15). Avec la plupart de leurs cadres, les Franciliens n'ont fait illusion qu'en milieu de second acte, lorsque le score était déjà scellé en faveur des Nord-Irlandais. Hormis ce sursaut d'orgueil, les Racingmen ont été battus dans l'engagement et ont à nouveau perdu, une semaine après leur défaite à l'Arena contre les Harlequins (28-31).
Le double bonus accroché à cette occasion maintient le Racing en vie, alors qu'il n'a pas été capable de ramener le moindre point, avec seulement trois essais inscrits, dont deux sur ballon porté. Il faudra réussir un carton plein face à Bath puis Cardiff pour s'éviter une deuxième sortie de route successive dès les poules.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.