Champions Cup : en finale face au Leinster, une opportunité de plus de marquer l’histoire pour les Toulousains
La finale de Champions Cup, qui oppose le Stade toulousain au Leinster, marquera inévitablement l'histoire, samedi 25 mai à 15h45 (en direct sur France 2 et sur france.tv). D'une part, parce qu'elle met aux prises les deux meilleures équipes du moment, mais aussi parce qu'elle peut faire entrer le vainqueur dans une nouvelle dimension.
Avec quatre titres à son actif, le Leinster peut égaler le record de cinq victoires à l'échelle continentale en l'emportant à Londres. Une marque aujourd'hui détenue par Toulouse, qui peut donc l'améliorer samedi. Un défi unique, qui pourrait bien ancrer de façon indélébile les protagonistes dans l'histoire de leur club.
Gagner pour devenir des idoles
Avant la demi-finale face aux Harlequins, Ugo Mola l'a d'ailleurs annoncé : si ses joueurs veulent devenir les idoles d'un club, il faudra gagner. "Pour l’instant, c’est pas mal, mais ils n’ont pas encore marqué l’histoire du club comme certaines générations", a averti le technicien. Des propos corroborés par Antoine Dupont : "Le potentiel ne se vérifie que quand on soulève un trophée."
Avec une cinquième finale en cinq ans (deux en Champions Cup, trois en Top 14), les hommes d'Ugo Mola se sont imposés comme l'une des meilleures équipes de leur génération. Mais dans un club qui cumule 22 titres de champion de France et cinq en coupe d'Europe, les exemples du genre sont légion. Certains comme Yannick Jauzion, William Servat ou Cédric Heymans, pour ne citer qu'eux (huit au total), comptent même trois étoiles européennes à leur palmarès.
"Cette génération est exceptionnelle, autant par le talent que par l'état d'esprit."
Vincent Clerc, triple champion d'Europe avec Toulouse et consultant rugby pour France Télévisionsà franceinfo: sport
Sans même atteindre les trois étoiles européennes à lui seul, ce groupe pourrait se forger une légende et faire entrer quelques-uns de ses joueurs parmi les grands à Toulouse. Ils sont 24 rescapés de l'effectif de 2021. Si tous n'ont pas joué la finale face à La Rochelle, et que tous ne joueront pas celle face au Leinster, c'est tout un collectif qui a appris à grandir ensemble.
Par ses victoires, mais aussi par ses défaites, puisque s'il compte un titre en 2021, le Stade toulousain a échoué quatre fois en demi-finale européenne lors des cinq dernières saisons, dont trois face aux Irlandais du Leinster. En faisant tomber sa bête noire samedi, cette génération ajouterait une nouvelle touche à sa légende, déjà bien établie selon Vincent Clerc : "Elle a déjà marqué l'histoire du club, elle est entrée dans l'histoire, sans aucun doute."
Interrogé par l'AFP sur la trace laissée par ce groupe au sein du club, Romain Ntamack n'a pas caché qu'il restait encore un peu de chemin avant d'être à la hauteur des plus grands. "On commence à la marquer petit à petit. Cette génération a envie de tout gagner, tout le temps."
Un staff déjà présent lors du sacre de 2021
Identifié comme l’homme du renouveau toulousain, initié depuis sa prise de pouvoir en 2015, Ugo Mola a lui aussi un nouveau chapitre à ajouter à son passage sur le banc, après avoir porté la tunique des Rouge et Noir. Passé proche de la relégation en 2017, pour sa deuxième saison à la tête de l’équipe, il a su relever la tête pour accumuler les succès. Il est depuis l'un des deux seuls coachs de l'histoire à avoir remporté la compétition européenne comme joueur et comme entraîneur avec un certain Leo Cullen, son homologue irlandais samedi.
Avec lui, à l'image des joueurs, c'est un staff d'habitués qui l'entoure. Renforcé par l'arrivée de Jerome Kaino, double champion du monde avec la Nouvelle-Zélande et titulaire en 2021 dans les rangs toulousains, celui-ci est composé de quatre membres déjà présents il y a trois ans. Pour eux aussi, l'occasion est belle de faire partie des plus belles pages de l'histoire de leur club.
Dans les colonnes du Midi olympique, l'arrière international Thomas Ramos ne cachait pas cette volonté de s'inscrire dans les mémoires. "Notre équipe aime relever les défis et marquer l'histoire, a-t-il déclaré. Nous voulons être dignes de l'histoire du Stade toulousain." Des mots qui résonnent avec ceux de Vincent Clerc, qui évoque l'envie de "rendre au Stade ce qu'il nous donne et de rentrer un peu plus dans l'histoire." Face à une équipe qui a si souvent représenté le principal obstacle de cette génération, les Toulousains seraient bien inspirés de l'emporter dimanche. Leur héritage en dépend certainement, avant peut-être, de rêver à un nouveau doublé Coupe-championnat.
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