Roxana Maracineanu, ministre des Sports, assouplit le message envers les conseillers techniques sportifs
Depuis le début du mois, la grogne monte dans le mouvement sportif. Alors que le gouvernement souhaitait transférer la gestion des 1600 cadres techniques et sportifs (CTS) aux fédérations dans lesquelles ils exercent, une levée de boucliers a eu lieu de la part des personnels concernés, mais aussi des présidents de fédération. Ce jeudi matin, sur France Inter, Roxana Maracineanu, ministre des Sports, a tenu à calmer le jeu. "On fera la transformation avec eux, avec les cadres et avec les fédérations. On ne pourra de toute façon pas la faire s'ils n'y adhèrent pas", a-t-elle expliqué tout en ajoutant que les CTS "ne perdront pas leur statut de fonctionnaires, ni même leur évolution de carrière, néanmoins les fédérations vont recevoir une compensation financière de la part de l'État pour qu'elles ne soient pas pénalisées".
L'ANS plus exigeante avec les fédérations
Dans ce projet, la toute nouvelle Agence nationale du sport (ANS), dont la première assemblée générale a eu lieu hier, sera une pierre angulaire et la ministre l'a affirmé: "(Elle) sera plus exigeante avec les fédérations. On va leur demander plus de résultats, plus de comptes en leur donnant plus d'argent. Elles vont recevoir plus de moyens par l'État et les collectivités. Et c'est pour cela qu'il faut qu'elles aient complètement la main sur leurs ressources humaines et que des gens leur rendent des comptes à elles".
C'est notamment au sein de cette agence, et non plus au ministère, que seront décidés les montants des subventions versées aux fédérations pour le haut niveau. Selon la ministre, "ces fédérations doivent être rassurées sur la compensation financière" car "elles ne pourront pas assurer toutes seules cette charge financière".
Mercredi, la commission olympique et paralympique, composée de présidents de fédérations olympiques, s'est opposée "à l'unanimité aux propositions de détachement des CTS qu'elle estime inappropriées".
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