Ronaldo : "C'est un peu usant"
L'élection du ballon d'or 2012(*) approche et Cristiano Ronaldo sort de son mutisme. Le Portugais du Real Madrid, en ballotage avec Lionel Messi pour recevoir la plus prestigieuse distinction individuelle pour un footballeur, a donc commencé une vaste opération de séduction dans les médias pour rétablir la vérité sur son image. Accompagné de son agent, Jorge Mendes, Ronaldo a accordé une interview "vérité" à Vincent Machenaud, à Madrid, pour France Football.
Le but de l'exercice ? Soigner son image en oubliant la langue de bois et en ayant recours au mea culpa. A ce jeu là, le joueur de 27 ans s'en tire avec les honneurs. L'ancien mancunien assure ne pas être celui que l'on croit et réfute les aprioris de ses détracteurs. "J'ai bien conscience que mon comportement sur le terrain peut agacer, mais ce n'est pas moi. Il faut simplement tenir compte de ma volonté de compétiteur." Le ballon d'or France Football 2008 est donc près à concéder quelques torts, en justifiant certaines de ses réactions : " J'ai le sang chaud. Je peux m'énerver très rapidement, car je suis quelqu'un qui déteste perdre et quand on me pique, je perds la tête."
On le dit attiré par les gros chéquiers, c'est encore faux ! "Je ne suis pas obnubilé par l'argent, martèle-t-il. Je joue pour la passion du ballon, pour l'amour du maillot que je porte. Si je jouais pour l'argent, je serais dans un autre club." De quoi balayer du revers de la main les rumeurs qui l'envoyaient du côté du PSG, cédant aux sirènes qataris. "En ce moment, je ne veux pas penser à un nouveau club, à ces histoire de contrat."
"Obligés de prouver que nous sommes au sommet"
Dans l'optique du ballon d'or, il a ensuite abordé les sujets chauds. Ceux qui le discréditent par rapport à la Puce de Barcelone. On lui reproche son individualisme sur le terrain ? Il s'en offusque. "Je ne suis pas individualiste ! Celui qui comprend le football le sait très bien." A bon entendeur
Quant à sa rivalité avec Lionel Messi, vainqueur des trois dernières éditions du ballon d'or, elle est d'abord entretenue par les journalistes selon lui. "C'est surtout l'affaire des médias. En nous opposant en permanence, les journaux sont sûrs de vendre davantage tous les jours, pareils pour les audiences à la télévision qui montent en flèche." Si leur concurrence n'est pas nécessaire, elle finit cependant par l'affecter. "Tout cela me fatigue un peu. J'ai l'impression que nous sommes obligés de prouver tous les jours que nous sommes au sommet. C'est un peu usant, même si je suis préparé. Mais je n'aime pas beaucoup qu'on me compare à d'autres joueurs." Non, décidément, ce Ronaldo là, est bien unique.
(*) le 7 janvier 2013 à Zurich
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