Romero: "La sélection a beaucoup grandi"
Q: Comment définir le style de Sabella ?
R: "C'est le football d'aujourd'hui, où tout le monde travaille. Il ne faut pas faire cadeau du ballon à l'adversaire, ou balancer devant quand il n'y a aucun possibilité de créer quelque chose. L'objectif est de rester compact le plus possible, même si nous possédons, avec Agüero, Messi, Di Maria et Higuain, quatre joueurs offensifs qui attaquent beaucoup. La volonté est de demeurer proche les uns des autres. C'est un entraîneur qui réfléchit longuement avant de demander quelque chose au groupe. Et le groupe se sent vraiment bien avec lui".
Q: Ce groupe possède-t-il la force de gagner le Mondial ?
R: "Oui, parce que ces trois dernières années, la sélection a beaucoup grandi. Aujourd'hui, la sélection argentine est un vrai groupe, sur et hors du terrain. Lorsque l'on est en stage, on reste ensemble, uni".
Q: A titre personnel, ce fut une année difficile...
R: "Pour moi, ce fut une année difficile parce que je n'ai pas joué en club et que c'est une année de Coupe du monde. Mais elle fut aussi importante. J'ai rencontré de nouvelles personnes, des gens très bien à Monaco à tous les niveaux du club. Donc je me sens bien, je suis tranquille dans ma tête. Pour un gardien, c'est le plus important. Et à chaque fois que je suis revenu en sélection, on m'a traité avec respect, comme si j'étais titulaire à Monaco, pas comme si j'étais le remplaçant. Ce sont des points importants pour rester serein au moment de jouer".
Q: Ca ne s'est pas toujours bien passé en sélection...
R: "C'est vrai que contre le Pérou, à Buenos Aires (2-1), je suis sorti à contretemps hors de ma surface. Pizarra m'a lobé. Mais il est aussi normal de faire une erreur. On est tous humain. Je vais dire alors que dans la grande majorité, cela s'est très bien passé. Il y eu deux erreurs en une année, sur sept ou huit rencontres. Et puis, dès mardi 20 mai, je serai à Buenos Aires pour débuter la préparation de ce Mondial".
Q: Ce pourrait être une saison paradoxale pour vous : remplaçant à Monaco et titulaire et... champion du monde avec l'Argentine ?
R: "Ce serait une folie si cela arrive ! Mais je suis serein. J'ai beaucoup travaillé. Je reçois à Monaco comme en sélection beaucoup de sympathie. Je peux donc jouer avec sérénité sur le terrain".
Q: A quel moment Messi a-t-il changé ?
R: "En 2010, la seule chose qui lui a manqué, c'est de marquer un but. Il a pourtant tout fait pour y parvenir. Il a été critiqué beaucoup et injustement par le public ou les médias. Le peuple attend beaucoup de lui. Mais depuis trois ans, il a beaucoup donné à la sélection, comme à Barcelone. Il va arriver à 100% de ses possibilités à ce Mondial. Et si c'est un grand Mondial pour Messi, ce sera un grand Mondial pour l'Argentine".
Q: Il se dit que la sélection argentine est très forte offensivement mais beaucoup moins défensivement.
R: "C'est à nous de travailler pour qu'il n'y ait pas d'erreurs, ni de différences entre nos phases offensives et défensives. On ne peut pas couper la sélection en deux blocs. On ne peut pas opposer les joueurs offensifs, Agüero, Messi, Di Maria, Higuain, Lavezzi, Palacio et d'autres encore, aux défenseurs. Au milieu, si l'on excepte Mascherano, on a également, avec Banega et Gago deux hommes portés sur l'offensive. Nous avons donc 20 jours ensemble pour préparer ce Mondial, pour renforcer notre compacité, notre unité dans toutes les phases de jeu".
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