Roland-Garros : Lucas Pouille pour passer la seconde
"Je sais que je suis attendu. J'ai envie de bien jouer." Opposé pour la deuxième fois en deux ans à Julien Benneteau au premier tour de Roland-Garros, Lucas Pouille a évité de peu la catastrophe. Mené deux sets à un avant de lâcher enfin ses coups après deux heures et demie de jeu pour s'imposer 7-6, 3-6, 4-6, 6-3, 6-4, le Nordiste a connu une entrée en lice parsemée d’embûches dont l'intéressé se serait bien passé. "C'est très bien d'avoir gagné mais en aucun cas, ce n'est mieux de gagner en 5 sets qu’en 3 sets. Même pour le mental" a confié le tennisman à la sortie de son match.
"Casser une raquette, cela va avoir un effet négatif sur moi"
Car c’est bien mentalement que Pouille a flanché pendant une bonne partie du match. La tête de série N°16 n’a pas su gérer la tension d’un premier tour sur le Central et a été rapidement rattrapé par ses émotions. "C'est surtout lié à l'événement et au premier tour, le fait de jouer sur le Central… C'est la deuxième fois que l’on me met dessus : la première fois, j'ai perdu contre un français, contre Gilles (Simon, en 2015)" rappelle le Français.
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Mais sûr de lui et maître de ses nerfs dans les moments clés, le joueur de 23 ans a su faire preuve de relâchement, son mot d’ordre sur les courts. "L'envie est là mais je sais comment je fonctionne. Si je commence à casser une raquette, à gueuler un bon coup, cela va avoir un effet négatif sur moi. Si je m'encourage un peu plus comme j'ai pu le faire dans le quatrième, cela m’aide mais faire quelque chose comme casser une raquette, cela va avoir un effet négatif sur moi plutôt que positif." confie Lucas Pouille.
Une sérénité retrouvée qui lui a permis de s’offrir une première victoire en cinq sets à Paris, lui qui les collectionne depuis son éclosion sur le circuit l’année passée. Bernard Tomic à Wimbledon mais surtout Rafael Nadal, tombé face au Français en huitième de finale du dernier US Open au terme d’un match fou, peuvent en témoigner.
Objectif : deuxième semaine
Contrairement à Alexander Zverev ou Angélique Kerber, Lucas Pouille s’est employé pour éviter de prendre la porte d’entrée et reste donc toujours focalisé sur un objectif : la deuxième semaine parisienne qu’il n’a encore jamais atteinte en trois participations. Pour ça, il va devoir se frotter à Thomaz Bellucci, adepte de la surface ocre et huitième finaliste ici en 2010.
"Je le connais bien, on s'est entraînés pas mal de fois ensemble (…) Il va falloir être présent, jouer mieux qu'aujourd'hui, frapper plus fort, mettre plus d'intensité, essayer de rentrer dans le début du match avec plus d'intensité dans ce match." Lucas Pouille connait déjà la recette. Ne reste plus qu'à l’appliquer et à dompter cette pression du Central pour enfin franchir un cap symbolique à Roland-Garros.
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