Roland-Garros : Federer, Osaka, Tsonga... ces absents qui auraient pu compter
• Roger Federer
Souvenez-vous de l'onde de choc de 2019, quand Federer avait confirmé sa venue, lui qui faisait l'impasse sur le Grand Chelem depuis 2016. On parlait alors de tournée d'adieu. Un an plus tard, dans le contexte de la Covid-19, force est de constater que le Suisse ne sera de nouveau pas là. Et, de nouveau, la question qui taraude le public français chaque année : reviendra-t-il un jour ? A 39 ans, alors que pour la première fois il a admis pendant le confinement qu'il ne restait pas beaucoup de temps devant lui, il est permis d'en douter sérieusement. Une chose est sûre : Roger Federer sera globalement absent des trois quarts de la saison 2020, puisqu'il a préféré renoncer à rejouer après ses deux opérations subies en début d'année. Roland-Garros ne sera donc pas le seul tournoi à être privé de sa présence. Sans Federer, mais avec Nadal et Djokovic, le Grand Chelem parisien aurait pu faire bien pire en termes de Big 3.
• Naomi Osaka
Ces dernières années, les gagnantes de l'US Open ont tendance à être frappées par la malchance dans les mois qui suivent. Il y a un an, la Canadienne Bianca Andreescu remportait son premier Grand Chelem... avant de complètement disparaître de la circulation, subissant blessure sur blessure. Cette fois, c'est la Japonaise Naomi Osaka qui a été couronnée au terme d'un superbe parcours, il y a trois semaines. Sauf que, dans la foulée de sa victoire, elle a renoncé à disputer Roland-Garros en raison d'une blessure à la cuisse gauche.
Il y a deux ans, lorsqu'elle remportait l'US Open pour la première fois, Osaka avait enchaîné avec un titre à l'Open d'Australie. Si était parvenue à se rétablir à temps pour Roland, elle aurait peut-être pu asseoir un début de domination sur le circuit féminin, comme elle l'avait fait début 2019. Peut-être y parviendra-t-elle quand même lors de l'Open d'Australie si son corps la laisse tranquille. En attendant, une chose est certaine, d'autres jeunes bondiront sur cette occasion de briller à sa place.
• Nick Kyrgios
Roland-Garros aurait peut-être bien eu besoin de l'Australien cette année. Alors que la jauge de spectateurs est limitée à 5000 personnes, Kyrgios aurait pu faire parler son sens du spectacle pour chauffer la salle, comme il en a l'habitude. Certes, il n'est jamais si survolté qu'il peut l'être à l'US Open ou à l'Open d'Australie. Mais le premier Grand Chelem avec un (semblant de) public n'aurait peut-être pas dit non au surplus d'attention médiatique que charrie l'Australien partout où il va.
• Ashleigh Barty
Elle est numéro un mondiale, mais Ashleigh Barty n'a plus été vue sur les courts depuis sa demi-finale à Doha en février dernier. Elle a fait l'impasse sur la tournée américaine, puis sur les tournois européens également, préférant rester en Australie par précaution par rapport à l'épidémie de coronavirus. C'est donc, tout simplement, la tenante du titre qui ne sera pas sur la ligne de départ cette année. Depuis son titre à Roland-Garros l'année dernière, Barty, quoique régulière, n'a pas forcément joué les premiers rôles en Grand Chelem : huitième à Wimbledon, huitième à l'US Open et demi-finale à l'Open d'Australie cette année. L'Australienne s'est cependant bien accrochée à son statut de patronne du tennis féminin, notamment au terme d'une tournée asiatique réussie fin 2019 (finale à Pékin, victoire au Masters de Shenzhen). Elle aurait donc été l'une des favorites logiques à sa propre succession.
• Jo-Wilfried Tsonga
Il y aura bien Richard Gasquet, Gaël Monfils, Gilles Simon... mais pas Jo-Wilfried Tsonga. Le Manceau a déclaré forfait pour le Grand Chelem parisien il y a quelques jours. Dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux, Tsonga explique qu'il n'est pas encore remis de ses multiples blessures, et entend revenir plus fort en 2021.
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Tsonga à Roland-Garros, c'est deux demi-finales et un quart de finale, soit le meilleur bilan parmi les Français actifs après Gaël Monfils. Tsonga à Roland-Garros, c'est surtout le souvenir de cette improbable défaite face à Novak Djokovic, qui avait enflammé le Suzanne-Lenglen comme jamais puisque Tsonga était parvenu à s'offrir deux balles de match.
Longtemps catalogué joueur de surface rapide, Tsonga s'est ainsi affirmé dans les années 2010 comme un très bon terrien, grâce notamment à la puissance de ses frappes et à un savoir-faire indéniable sur ocre. Reverra-t-on le joueur français Porte d'Auteuil l'année prochaine, alors qu'il a 35 ans et qu'il enchaîne les blessures ? Lui l'affirme : "J’ai toujours le moral, la rage, l’envie & la motivation pour revenir en 2021 en espérant que ça évolue positivement".
Les autres membres du Top 50 absents : Lucas Pouille, Juan Martin Del Petro (ancien Top 50), Venus Williams, John Isner, Wang Qiang, Marie Bouzkova.
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