Roland-Garros 2015 - Nadal, 10 ans en 10 matchs : 2012, 48h pour triompher de Djokovic
Tour : Finale
Adversaire : Novak Djokovic (SRB, N.1)
Score : 6-4, 6-3, 2-6, 7-5
Le contexte : Nadal et Djokovic se retrouvent en finale d’un tournoi du Grand Chelem pour la quatrième fois consécutive. Une performance unique dans l’histoire du tennis. Plus inquiétant pour le maître des lieux, Nole a remporté ces trois dernières finales.
Le match : Une finale à sens unique… jusqu’à la pluie. Mal entré dans son match, à court d’idées parfois, Novak Djokovic va subir le coup droit lasso de son adversaire pendant la première moitié de la rencontre. Rien ne va pour le Serbe qui était pourtant en lice pour faire un grand chelem sur deux saisons. En face, Nadal n’a pas à forcer son talent et profite des errements de son adversaire. C’était en tout cas avant l’arrivée de la pluie sur le court Philippe-Chatrier. Une première interruption à cause de la pluie envoie les deux hommes aux vestiaires. Au retour, Djokovic retrouve son cosmic tennis. Chacun de ses coups fait mouche. Un léger crachin charge les balles d’eau et le lift de Nadal perd tout son poids. Le champion espagnol est réduit au statut de simple faire valoir pendant quarante minutes. Le match est finalement arrêté à 1-2 dans la quatrième manche. Djokovic vient d’inscrire huit jeux consécutifs avant que Nadal ne stoppe l’hémorragie.
Le lendemain, les deux gladiateurs sont de retour dans l'arène. L'ambiance est déjà frissonnante dès les premiers coups de raquette. A la surprise générale, c'est Rafael Nadal qui s'élance le mieux dans cette dernière manche. La pression, Djokovic ne parvient pas à s'en débarasser et s'incline 7-5 dans la dernière manche.
Pourquoi c’est exceptionnel : Parce qu’avec ce titre, Rafael Nadal s’est posé seul au sommet du palmarès de Roland-Garros. Sept couronnes. Une de plus que Bjorn Borg, la référence absolue jusqu’ici.
Ce qu’en pense Rafa : "Deux heures avant de reprendre le match (ndlr : lundi), je ne me sentais pas prêt. J'étais beaucoup plus tendu que d'habitude. Je ne me suis vraiment senti prêt à reprendre ce match que deux minutes avant d'entrer sur le court. C'était la première fois depuis la veille que je me sentais en confiance. Il fallait que je gagne cette finale. Ça aurait été difficile de perdre encore une fois contre Novak. C'était important pour moi de gagner."
La Saga complète :
2011 - Isner fait vaciller l'ogre
2010 - Le retour de l'extra-terrien
2009 - Tremblement de terre signé Söderling
2008 - La correction de Federer
2007 - Quand Rafa rejoint Guga
2006 - Bras de fer mythique face à PHM
2005 - La révélation
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