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Rétropédalage de Maracineanu : "La reprise du sport est un sujet majeur"

Après avoir déclaré mercredi que le sport ne sera pas la priorité du gouvernement lors du déconfinement, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a nuancé ses propos ce jeudi pour répondre aux inquiétudes suscitées dans le milieu du sport après cette déclaration. La ministre a ainsi indiqué que "la reprise du sport était un sujet majeur" mais qu'il fallait toutefois rester "lucide et patient".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (MARTIN BUREAU / AFP)

La ministre des Sports Roxana Maracineanu a précisé jeudi que la reprise des compétitions était "un sujet majeur", après avoir déclaré la veille que le sport "ne serait pas la priorité" du gouvernement lors du déconfinement, prévu dès le 11 mai de manière progressive. "Parmi tous les enjeux auxquels notre société fait face, évidemment la reprise du sport est un sujet majeur. J'y travaille quotidiennement depuis des semaines, mais la santé reste la priorité", a dit la ministre dans une série de tweets.

"Restons lucides et patients"

"Reprendre le sport, les événements, ouvrir les clubs, faire repartir le secteur le plus vite et le mieux possible est ma préoccupation", a ajouté la ministre et ancienne nageuse. "La reprise du sport est essentielle pour que la vie reprenne, mais restons lucides et patients", a-t-elle demandé.

La veille, elle avait averti dans une émission d'Eurosport que nombre de compétitions ne pourraient se tenir qu'"à huis clos" ou "avec des restrictions très strictes" pour les spectateurs. "Si en sortie (de confinement, ndlr), il n'y a pas assez de masques, si comme aujourd'hui les tests restent réservés aux personnes qui présentent des symptômes et que c'est la condition édictée par les sportifs --qui auront la possibilité du droit de retrait-- ça ne se fera pas", avait indiqué la ministre en plein débat sur les dates de reprise des championnats de football et rugby.

Elle avait également estimé qu'une annulation du Tour de France ou de Roland-Garros, reportés en septembre, "ne serait pas la fin du monde. Ca va sans doute être la fin de beaucoup de choses qui étaient soutenues par les revenus de ces tournois et du Tour de France. Il va falloir se réinventer si une année, on fait l'impasse."

"Que ce ne soit pas la priorité du pays dans l'état dans lequel on se trouve tant sanitairement qu'économiquement, ce n'est pas une surprise. Réunir 5000 personnes dans une enceinte, on comprend que ce soit compliqué et qu'on ne puisse pas faire fi de toutes les contraintes sanitaires", a déclaré à l'AFP le directeur général de la Ligue nationale de handball Étienne Capon.

Avant les précisions de la ministre, Marc Madiot, président de la Ligue nationale de cyclisme, s'était montré surprise : "J'ai du mal à comprendre que ça vienne du Ministère des Sports, qui est là pour défendre le sport. Le sport, c'est un acteur économique de poids. Il n'y a pas que les sportifs professionnels. Beaucoup de familles vivent du sport. Dans le cyclisme, ça concerne aussi les fabricants de cycles par exemple", a dit à l'AFP l'ancien vainqueur de Paris-Roubaix.
 
Le président du Comité national olympique et sportif (CNOSF) Denis Masseglia a, pour sa part, insisté sur son importance pour les plus jeunes. "Je pense qu'à partir du moment où l'école devrait reprendre petit à petit à partir du 11 mai, les associations qui jouent un rôle important en terme d'éducation vont aussi avoir un rôle important", a-t-il dit au micro de RMC.
 

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