Pour les Bleues, la campagne du succès débute par la Russie
La Russie sur un globe, c'est facile à situer. En revanche sur la carte du football féminin, ça n'a n'impressionne pas trop les Françaises. Candidates au titre européen, les joueuses de Bruno Bini ne s'en sont pas cachées en conférence de presse à la veille de leur premier match de la compétition. "Ca n'est pas une équipe qui m'impressionne. Elle n'ont pas vraiment de fonds de jeu mais il faudra faire attention, elles ont quelques bonnes joueuses. Sur le papier c'est sûr qu'on est favorites", a ainsi estimé l'attaquante Eugénie Le Sommer. La Lyonnaise ne craint pas cette équipe qui affiche comme principaux faits d'armes un quart de finale de Mondial (2003) et une victoire chez les U19 à l'Euro 2005 contre la France.
Le sélectionneur, Bruno Bini, n'a, dans un premier temps, rien voulu transparaître : Je n'aime pas trop parler de nos adversaires. Ca va être interprété et ça leur donne de la force. Mais on a fait un travail de professionnel, comme toujours. On a disséqué leurs cinq ou six derniers matches, et on avait un observateur lors de leur dernier match contre la Norvège (victoire 3-2). On a fait notre travail habituel d'observation et de présentation aux joueuses." Il a tout de même fini par lâcher qu'il y avait "une faiblesse chez les latérales" russes. Le staff a tout de même montré aux joueuses deux montages vidéo et leur a rappelé leur victoire sans bavure la saison dernière en préparation aux jeux Olympiques (3-0). Il a aussi montré quelques images du récent succès russe contre la Norvège, l'une des bonnes équipes du continent (3-2).
En quête de certitudes
Avec deux matches de préparation (1-0 contre la Norvège et défaite 2-0 face à l'Australie), les jambes des joueuses tricolores étaient lourdes à la veille de ce premier match. "La préparation était calculée comme ça. C'est normal qu'elles aient été un peu dans le dur. Maintenant elles sont bien. Ceux qui ont assisté à la séance de mercredi ont vu qu'elles avaient beaucoup de jus. On n'est pas inquiet", a rassuré Bruno Bini. Un point de vue confirmé par Eugénie Le Sommer : "Physiquement on va être mieux. On voit que ça commence à s'améliorer". Si l'attaquante espère "sortir premières du groupe et jouer la finale contre la Suède", la capitaine Sandrine Soubeyrand a, elle, rappelé l'incertitude qui accompagne toujours les premiers matches. "On dit que ça peut donner le ton de la compétition mais ça ne marche pas comme ça à tous les coups. Ce qu'on sait, c'est que le premier match est toujours compliqué. On ne sait pas trop où se situer, on ne sait pas où en sont les adversaires...", a-t-elle jugé.
La milieu de terrain de Juvisy deviendra ce vendredi la joueuse la plus âgée à participer à un match de l'Euro (39 ans et 328 jours). En tant que capitaine, elle guidera à nouveau des Bleues qui vont encore devoir dépasser ce problème d'inefficacité devant le but adverse, qui leurs a parfois coûté très cher par la passé. "On n'est pas forcément inquiètes. On a des occasions, il nous reste à tuer les matches. On a aussi manqué de réussite et parfois de lucidité. Ce n'est pas simple quand on est un peu juste physiquement", a corrigé Le Sommer. A en croire les joueuses et le sélectionneur, ce problème est en passe de se régler. Espérons pour elles qu'il en sera de même pour celui de l'efficacité.
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