Pour le Prince Ali, Platini "fait partie de ce systĂšme"
Serez-vous candidat à la présidence de la FIFA ?
Prince Ali : "Franchement, pour l'instant je ne fais qu'Ă©changer avec des collĂšgues, Ă©couter leurs opinions, voir oĂč ils veulent aller. La question n'est jamais de savoir qui sera prĂ©sident, mais d'avoir la bonne personne pour faire le travail."
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Pourquoi estimez-vous que Michel Platini n'est pas la bonne personne pour la FIFA ?
P.A : "J'ai un profond respect pour lui en tant que joueur mais aussi en tant que prĂ©sident de l'UEFA. J'ai travaillĂ© avec lui, nous avions des accords et des dĂ©saccords. Il n'y a rien de personnel lĂ -dedans, mais je ne crois pas qu'il soit la bonne personne actuellement pour faire les rĂ©formes. Il faut de nouvelles tĂȘtes et lui fait partie de ce systĂšme. Je ne vais pas rĂ©vĂ©ler exactement ce que nous nous sommes dit, mais je suis allĂ© vers lui l'esprit ouvert pour savoir ce qu'il pense. Je ne crois pas que ce soit suffisant pour ce qu'il nous faut. Quoi qu'il arrive Ă l'avenir, cela ne doit pas passer par des compromis, il nous faut un dĂ©bat ouvert et franc. L'important c'est qu'on comprenne les besoins et demandes du monde. Cette organisation doit avoir bonne rĂ©putation. Le jour oĂč personne ne saura vraiment qui est le prĂ©sident, ce sera le jour oĂč on saura que les choses vont bien. Il doit ĂȘtre question du football, des supporters, des joueurs, et malheureusement ce n'est pas le cas aujourd'hui."
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Blatter devait-il partir immédiatement ?
P.A : "Je pense que les personnes présentes dans le passé ne devraient pas rester. Elle ne peuvent pas participer au processus. Il faut du sang neuf, de nouvelles idées. C'est ce que réclament le monde du foot et les fans de foot du monde entier."
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Croyez-vous aux réformes lancées par Blatter ?
P.A : "Je ne pense pas qu'on puisse les faire en aussi peu de temps. Je pense aussi qu'il faut avoir un groupe de travail réellement indépendant pour les mettre en oeuvre. C'est le bon sens pour n'importe quelle organisation. Attendons de voir comment ça va se dérouler."
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Quelles réformes préconisez-vous ?
P.A : "On ne peut avoir une organisation qui gouverne le sport le plus populaire du monde avec la rĂ©putation qu'elle a maintenant. Cela doit clairement changer, et Ă partir de lĂ , il faut faire beaucoup plus dans l'Ă©coute des fĂ©dĂ©rations nationales. D'une certaine maniĂšre la FIFA est une organisation magnifique parce qu'elle sert les fĂ©dĂ©rations nationales du monde entier. Nous devons lancer un processus de rĂ©formes immĂ©diatement. Nous devons ĂȘtre ouverts, attirer de vrais conseillers, ĂȘtre transparents. Nous devons nous reconcentrer sur des sujets comme le dĂ©veloppement, la responsabilitĂ© sociale, Ă laquelle je tiens beaucoup, et restaurer la rĂ©putation de cette organisation."
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Comment les membres du comité exécutif ont-il pu ignorer ce qui se tramait ?
P.A :  "C'est la bonne question. Il y avait beaucoup de choses qu'on ne savait pas. Le rapport Garcia : j'ai Ă©tĂ© la premiĂšre personne Ă demander qu'il soit publiĂ©. Non seulement il n'a pas Ă©tĂ© rendu public, mais en plus il n'a mĂȘme pas Ă©tĂ© communiquĂ© au comitĂ© exĂ©cutif lui-mĂȘme. C'est emblĂ©matique des problĂšmes Ă l'intĂ©rieur de l'organisation. Je crois qu'il faut prendre une position ferme, c'est pourquoi je me suis placĂ© en premiĂšre ligne, parce que je n'acceptais pas de me trouver au sein du comitĂ© exĂ©cutif dans une telle situation."
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Quid des finances ?
P.A :  "La FIFA a accumulĂ© des rĂ©serves depuis plusieurs annĂ©es avec la Coupe du monde. Ce qui est reversĂ© aux fĂ©dĂ©rations nationales n'a pas changĂ© depuis, je pense, 1989 : c'est absurde. Et je suis trĂšs inquiet : je viens de voir les effets (des affaires de corruption, ndlr) sur les sponsors. Mais nous ne devrions pas ĂȘtre dans cette situation. Nous devons faire en sorte que les gens soient Ă l'aise quand ils travaillent avec la FIFA. C'est trĂšs facile Ă atteindre si les sponsors savent qu'ils traitent avec des gens qui sont crĂ©dibles et responsables. J'ai Ă©changĂ© avec des sponsors. Comme toute personne qui aime notre sport, tout le monde est inquiet de la situation."
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