Platini: "Il y a quelqu'un derrière"
"Je suis transparent, j'ai dit pour qui j'avais voté (le Qatar) et je me retrouve suspecté d'être corrompu. Il ne faut pas déconner", lance le patron de l'Union européenne de football. Interrogé sur la possible implication de la Fédération internationale de football (FIFA) derrière ces mises en cause, Platini précise n'avoir "aucune preuve". "Je pense qu'il y a beaucoup d'intérêts en jeu, pour ceux qui sont à la FIFA, pour ceux qui ont envie d'y aller et pour ceux qui espèrent un jour y être."
L'actuel président de la FIFA, Joseph Blatter (78 ans) n'a pas caché ses intentions de se représenter à la tête de la plus haute instance du football mondial en juin 2015. Pressenti comme le rival N.1 de Blatter à cette élection, Platini (58 ans) a quant à lui fait part dans l'entretien accordé au quotidien sportif qu'il se prononcera en août prochain. "Depuis un an, tout est fait pour me discréditer, quoi que je fasse. C'est facile d'alimenter des gens qui passent à te dénigrer sur les réseaux sociaux. Il y a des sociétés spécialisées pour ça. Ce n'est pas difficile, il suffit de payer", a-t-il expliqué. "Moi, ce n'est ni ma morale, ni mon mode de fonctionnement", a ajouté Platini.
"Un message subliminal" de Sarkozy
L'ancien N.10 des Bleus a justifié son vote en faveur du Qatar au nom d'une "nouvelle approche" : "le Golfe est un bel endroit pour faire la Coupe du monde et cela favorisait le développement du football". "Personne ne m'a dit pour qui je devais voter. Jamais le Qatar ne m'a demandé de voter pour lui. Ni Sarkozy ni personne". Le président de l'UEFA admet néanmoins que lorsque il a été "invité à un déjeuner en tête-à-tête avec le président de la République" de l'époque (Nicolas Sarkozy) et qu'il s'est "retrouvé avec des Qatariens, (il a) bien senti qu'il y avait un message subliminal".
"J'ai juste rencontré mon président parce que j'ignorais que les Qatariens seraient présents", a précisé Platini. Il précise enfin que "si des affaires de corruption sont prouvées, il faudra un nouveau vote et des sanctions". Une enquête menée par la FIFA au sujet de l'attribution controversée des Mondiaux 2018 à la Russie et 2022 au Qatar, doit s'achever d'ici le 9 juin prochain.
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