Pays-Bas - Suède et Angleterre - Monténégro en affiche
Pas de score fleuve, mais des victoires (1-0) à chaque fois. Jusque-là, le Monténégro avance tranquillement mais sûrement dans ce groupe G, avec deux victoires à domicile contre les Gallois et les Suisses, plus une en Bulgarie, et voilà cette formation arrivant à Wembley avec une position confortable de leader. Et dans l'antre du football, les hommes de Zlatko Kranjcar ont même la possibilité de frapper un grand coup en même temps que les esprits. "Inutile d'évoquer l'histoire et la force du football anglais", lance le sélectionneur. "Nous les respections énormément mais nous n'avons pas peur. Nous n'avons rien à perdre, alors jouons, profitons du moment et essayons de créer à nouveau la surprise". Avec un tel état d'esprit, et malgré l'absence de Pavicevic, les Monténégrins peuvent renverser des montagnes. Cela tombe bien, car c'en est une qui se présente devant eux. Quart de finaliste malheureux de la dernière Coupe du monde, l'Angleterre a idéalement commencé ces qualifications en ayant déjà marqué sept buts pour en encaisser un seul, lors du succès en Suisse (3-1). Et si Terry est forfait, Fabio Capello récupère pour compenser Rio Ferdinand (qui reprendra son brassard de capitaine), tandis que le technicien italien a fait appel au jeune milieu d'Arsenal Wilshere, qui a joué avec les moins de 21 ans vendredi. Invaincus à domicile depuis le traumatisant revers contre la Croatie en novembre 2007, les Anglais ne veulent pas voir leur belle série s'interrompre. En cas de succès, les coéquipiers de Wayne Rooney s'empareront de la place de leader à égalité de points avec le Monténégro, mais avec un énorme avantage sur cette formation et les autres, qui ne sembleront plus alors en capacité de leur barrer le chemin de l'Euro.
Klas-Jan Huntelaar est le sauveur. Avec déjà six réalisations en trois matches, l'attaquant néerlandais a propulsé les Pays-Bas en première place du groupe E. Il fait ainsi oublier les absences de Robben et van Persie, possédant désormais un impressionnant ratio de 22 buts en 39 sélections. Conserver ce rythme sera l'un de ses grands défis, au moment le plus important de ce début d'aventure puisque les Néerlandais affrontent la Suède, l'autre grand favori. Ces deux équipes ont l'habitude de se croiser très régulièrement sur la scène internationale. Il s'agira du 22e duel de l'histoire, les Oranje menant avec neuf victoire pour sept défaites (et cinq nuls). Et si leur dernier affrontement remonte à novembre 2008 (victoire des Pays-Bas 3-1) en amical, c'est lors des quarts de finale de l'Euro-2004 qu'ils se sont joués en compétition, pour une victoire néerlandaise aux tirs-au-but. Privés de Mellberg suspendu, les Suédois retrouvent Hansson et Olsson pour apporter expérience et solidité à une défense certainement mise à l'épreuve. Sorti de son retrait international, Ibrahimovic sera encore une fois l'arme fatale de la Suède alors que l'attaquant retrouvera en face de lui son ancien coéquipier à l'Ajax Amsterdam, Wesley Sneijder. Les deux joueurs s'apprécient, mais les deux Milanais devront néanmoins avoir un oeil sur la Hongrie, qui rêve de se mêler à cette intense lutte en cas de succès en Finlande.
Luis Fernandez sera-t-il encore le sélectionneur d'Israël mercredi matin ? Après la défaite à domicile de son équipe (2-1) contre la Croatie déjà consécutif à un nul en Géorgie (0-0), l'ancien milieu de terrain de l'équipe de France est très décrié. Et l'absence de Yossi Benayoun sur blessure ne facilite pas ses affaires. La presse se fait de plus en plus féroce, ce qui a poussé le gardien Doudou Aouat à prendre sa défense: "J'ai honte de lire ce que la presse écrit sur Fernandez. C'est un grand professionnel. Les critiques sont vulgaires et disproportionnées par rapport à son travail". Le déplacement en Grèce se révèle donc décisif pour l'équipe israëlienne, d'autant plus que les Grecs ont également concédé le nul contre les Géorgiens dans ces qualifications. Pour espérer concurrencer la Croatie dans ce groupe F, les deux formations ne peuvent laisser des points en route.
Après la première victoire dans ces éliminatoires du Portugal (contre le Danemark 3-1), Paulo Bento attend une confirmation de ce redressement lors du déplacement en Islande dans le groupe H. Nani, auteur d'un doublé, sera encore une fois l'un des hommes forts avec Cristiano Ronaldo, également buteur ce week-end, pour se rapprocher du leader norvégien, qui ne joue pas ce mardi soir. En revenant d'Irlande du Nord avec un point du match nul (0-0), l'Italie a franchi sans casse le premier des deux obstacles de cette période internationale dans le groupe C. En recevant la Serbie, les Transalpins doivent négocier le deuxième, incarné notamment par Miroslav Krasic, l'attaquant de la Juventus en passe de faire revivre la Vieille Dame. Il aura l'avantage de se retrouver face à deux joueurs qu'il connait très bien, Chiellini et Bonucci, ses coéquipiers turinois qui forment la charnière de la Squadra. "Il peut décider du match à lui seul, mais nous ferons tout pour l'en empêcher. Il ne faut pas le laisser libre, sinon il te foudroie! Ce sera un beau combat à mener. Il vaut mieux avoir Krasic comme coéquipier que comme adversaire, même si nous non plus nous ne manquons pas de joueurs de haut niveau, prévient Leonardo Bonucci.
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