Patrick Kanner: "pas question" d'annuler l'Euro-2016
"En aucun cas le sport ne peut être arrêté par le terrorisme", a déclaré à la presse le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, en marge d'une visite dans cette enceinte sportive de Saint-Denis, au nord de Paris. "L'Euro se tiendra dans des conditions de sécurité maximum, renforcées en lien avec les événements que nous venons de vivre. Mais il n'est pas question d'arrêter cette formidable fête populaire", a-t-il poursuivi. Jugeant les critiques "déplacées", M. Kanner a demandé de ne pas "paniquer de manière indécente". "Nous avons montré que nous étions capables de sécuriser nos stades et nous tirons toutes les conséquences pour aller encore plus loin dans la sécurité", a encore dit le ministre, présent au stade "jusqu'au bout" vendredi soir pour assister au match France-Allemagne. Pour éviter "tout phénomène de panique", la rencontre avait été maintenue et l'évacuation des 80.000 spectateurs s'est faite dans le calme, sans incident.
Accompagné de la garde des Sceaux Christiane Taubira et du secrétaire d'État chargé des Sports, Thierry Braillard, M. Kanner a tenu à "remercier toutes les équipes qui étaient présentes ce vendredi noir" et qui ont concouru au secours. "Ils ont protégé 80.000 personnes. Il y a eu beaucoup de sang-froid et de professionnalisme", a salué M. Kanner. A ses côtés, Christiane Taubira a, elle, évoqué l'"alchimie miraculeuse qui a permis d'éviter un carnage". Pour la garde des Sceaux, l'équipe de trois kamikazes qui a actionné sa ceinture d'explosifs à quelques minutes d'intervalle et en trois points distincts aux abords du stade a "échoué".
"Elle a incontestablement échoué, dans la mesure où nous déplorons un mort, c'est une victime civile de trop, mais elle a échoué. Être aux abords d'un stade qui accueille 80.000 personnes... Et les vies qui ont disparu sont les kamikazes", a-t-elle dit. L'enquête déterminera "si les terroristes ont essayé de rentrer dans le stade", a renchéri M. Kanner, mais on ne vient pas "innocemment avec trois bombes énormes sur soi uniquement pour se faire exploser de manière isolée. On voulait massacrer un maximum de Français".
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