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Paris entre deux eaux

Entre la mer d’huile de septembre et la houle de novembre, Paris navigue toujours à vue. Secoué à Nice, le bateau parisien n’a pas chaviré en Ligue des champions. A l’image de l’équipe dans cette phase de poules, les cadres ont repris la barre et remis du vent dans les voiles. Vainqueur 2-1 et premier de son groupe, ce PSG aime vraiment ce qui brille.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Peu inspiré dans ses derniers choix, Carlo Ancelotti misait sur un bon feeling avant ce match. Le coach italien a cette fois eu du nez. L’orgueil de ses troupes, piqué depuis près d’un mois en Ligue 1, était la carte maîtresse du « Mister ». La ficelle est vieille comme le monde mais l’humain est fait de révoltes et de renoncements. La métaphysique mise à part, c’est sur le physique et l’envie que Paris a d’abord fait sa mue. On peut rater un match mais on ne peut pas se louper dans l’agressivité. Les premières minutes ont donné le ton d’une équipe concernée par le pressing et la récupération. A défaut de briller dans la construction, le PSG s’est montré cohérent avec un bloc haut et des bons ballons à jouer. C’est une base que Paris devra conserver s’il veut enfin se montrer performant. Ça a notamment permis au PSG de bien rentrer dans son match.

Du bon Menez

Bien entendu, on attend plus qu’une bonne défense au Parc des Princes ou au Qatar. En convalescence, le PSG a tout de même offert quelques belles séquences avec son trio offensif Menez – Ibrahimovic – Lavezzi. L’International français a souvent été le déclencheur des beaux mouvements parisiens. Percutant comme il sait le faire, il a notamment apporté le coup franc du premier but. Son alter-ego Lavezzi a beaucoup donné sur le côté droit. Sa ténacité a été récompensée par un but en puissance que Helton n’a pas pu repousser. Fait rarissime, Zlatan Ibrahimovic n’a pas marqué mais le PSG a gagné. Un signe positif de plus pour Ancelotti. Mais quand l’état d’esprit est là, pas besoin d’un grand suédois.

Des errements défensifs

La victoire parisienne ne fait pas oublier l’implosion qui couve mais elle pourrait l’étouffer dans l’œuf. Le match a de nouveau mis en lumière les errements défensifs de Pastore, coupable sur l’égalisation portugaise, et les relances très hasardeuses de Thiago Silva. Peu à son aise comme milieu gauche, l’Argentin a surtout apporté offensivement, sur des passes en profondeur et deux occasions en fin de match (une belle reprise de volée et une tête). Applaudi à sa sortie, il a été remplacé par celui que le public attendait : Nene. En revanche, les gestes défensifs de Pastore ne sont jamais maîtrisés. Il se jette comme un poussin. L’Agentin n’est pas venu de Palerme pour ça mais a-t-il le choix ? Derrière, Thiago Silva est peut-être un roc défensif mais sa facilité le conduit souvent à des relances qui sont autant de passes décisives pour l’adversaire. Bien épaulé par Alex, il a sauvé sa soirée avec son but de la tête. Globalement, la défense parisienne, ce n’est pas l’assurance tout risque quand on voit les dernières minutes du match mais quand ça tient, il n’y a pas besoin d’en demander davantage pour le moment.

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