Paris entre deux eaux
Peu inspiré dans ses derniers choix, Carlo Ancelotti misait sur un bon feeling avant ce match. Le coach italien a cette fois eu du nez. Lorgueil de ses troupes, piqué depuis près dun mois en Ligue 1, était la carte maîtresse du « Mister ». La ficelle est vieille comme le monde mais lhumain est fait de révoltes et de renoncements. La métaphysique mise à part, cest sur le physique et lenvie que Paris a dabord fait sa mue. On peut rater un match mais on ne peut pas se louper dans lagressivité. Les premières minutes ont donné le ton dune équipe concernée par le pressing et la récupération. A défaut de briller dans la construction, le PSG sest montré cohérent avec un bloc haut et des bons ballons à jouer. Cest une base que Paris devra conserver sil veut enfin se montrer performant. Ça a notamment permis au PSG de bien rentrer dans son match.
Du bon Menez
Bien entendu, on attend plus quune bonne défense au Parc des Princes ou au Qatar. En convalescence, le PSG a tout de même offert quelques belles séquences avec son trio offensif Menez Ibrahimovic Lavezzi. LInternational français a souvent été le déclencheur des beaux mouvements parisiens. Percutant comme il sait le faire, il a notamment apporté le coup franc du premier but. Son alter-ego Lavezzi a beaucoup donné sur le côté droit. Sa ténacité a été récompensée par un but en puissance que Helton na pas pu repousser. Fait rarissime, Zlatan Ibrahimovic na pas marqué mais le PSG a gagné. Un signe positif de plus pour Ancelotti. Mais quand létat desprit est là, pas besoin dun grand suédois.
Des errements défensifs
La victoire parisienne ne fait pas oublier limplosion qui couve mais elle pourrait létouffer dans luf. Le match a de nouveau mis en lumière les errements défensifs de Pastore, coupable sur légalisation portugaise, et les relances très hasardeuses de Thiago Silva. Peu à son aise comme milieu gauche, lArgentin a surtout apporté offensivement, sur des passes en profondeur et deux occasions en fin de match (une belle reprise de volée et une tête). Applaudi à sa sortie, il a été remplacé par celui que le public attendait : Nene. En revanche, les gestes défensifs de Pastore ne sont jamais maîtrisés. Il se jette comme un poussin. LAgentin nest pas venu de Palerme pour ça mais a-t-il le choix ? Derrière, Thiago Silva est peut-être un roc défensif mais sa facilité le conduit souvent à des relances qui sont autant de passes décisives pour ladversaire. Bien épaulé par Alex, il a sauvé sa soirée avec son but de la tête. Globalement, la défense parisienne, ce nest pas lassurance tout risque quand on voit les dernières minutes du match mais quand ça tient, il ny a pas besoin den demander davantage pour le moment.
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