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Paris-2024 : Pour Estanguet, les sites temporaires représentent une éventuelle marge de manoeuvre

Les sites temporaires de compétition des Jeux de Paris-2024 représentent une éventuelle marge de manoeuvre financière, a estimé jeudi le président du Comité d'organisation (Cojo), Tony Estanguet, alors qu'une nouvelle revue des risques de surcoûts engendrés par la crise du Covid-19 sera réalisée d'ici à la fin de l'année.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (THOMAS SAMSON / AFP)

Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a rencontré mercredi le président de la République, Emmanuel Macron, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour discuter des conséquences directes du coronavirus sur le projet Paris-2024. Président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques, Tony Estanguet a estimé que les niveaux de service et les sites de compétition pourraient permettre de dégager des marges de manœuvre financière pour tenir le budget.

"On est aujourd'hui sur un concept à 70% de sites déjà existants, 25% de sites temporaires et 5% de construction", a souligné le triple champion olympique (2000, 2004 et 2012), pour qui il doit être possible de "réduire ce pourcentage de sites temporaires en s'appuyant encore plus sur des sites déjà existants". "Aujourd'hui, on doit ouvrir les différentes options de tous les sites temporaires", a-t-il ajouté, sans citer de lieux en particulier. "Tous les territoires vont potentiellement être impactés", prévoit Estanguet.

"Notre responsabilité, c'est de maintenir les grands principes en matière de rigueur budgétaire"

Parmi les sites temporaires figurent entre autres la place de la Concorde pour les sports dits urbains, et la zone olympique du Bourget qui doit accueillir le volley et le tir. "On va se poser la question de relister l'ensemble des sites existants et de voir si l'on peut encore mieux optimiser ces sites", a proposé l'homme de 42 ans.

"Notre responsabilité, c'est de maintenir les grands principes en matière de rigueur budgétaire, d'héritage et d'excellence environnementale. Et de proposer des solutions en fin d'année pour optimiser ce projet, et d'ouvrir la porte sur les sites temporaires, parce que c'est effectivement là que l'on pourrait éventuellement dégager quelques marges de manœuvre", a-t-il précisé.

"C'est l'échelle de grandeur, si on veut être un tout petit peu responsable face à la situation"

Le budget des JO de Paris-2024 s'élève pour l'instant à 6,8 milliards d'euros: 3,8 milliards pour le budget "organisation" du Cojo, qui correspond quasi entièrement à des recettes privées (sponsors, billetterie, contribution du CIO), et 3,1 milliards d'investissements (en euros 2016), dont 1,5 de l'État et des collectivités, dans les équipements pérennes, notamment le village olympique et le village des médias, transformés après les JO en quartiers de logements, et le centre aquatique olympique, tous construits en Seine-Saint-Denis.

Le chiffre de 10% du budget du Cojo, soit 300 à 400 millions d'euros a été évoqué. "C'est l'échelle de grandeur, si on veut être un tout petit peu responsable face à la situation. Essayer de se dégager 10% de marge de manœuvre, ça fait du sens", a conclu Estanguet.

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