Nouvelle erreur dans l'affaire Pistorius ?
Hilton Botha n'en finit plus de mettre à mal le dossier de l'accusation. L'enquêteur en chef, premier policier à être arrivé sur les lieux du drame, a accumulé les manquements, les oublis et les erreurs. Il a annoncé mercredi, devant le tribunal de Pretoria où comparaissait Oscar Pistorius pour savoir s'il serait remis en liberté sous caution, que "deux boîtes de testostérone" et des seringues avaient été trouvées chez l'athlète. Les doutes concernant ces produits avaient conduit le procureur à se montrer méfiant par rapport au contenu, préférant attendre les résultats des analyses. Barry Roux, l'avocat de Pistorius, avait répondu qu'il s'agissait d'"un remède à base de plantes" nommé testocompasutium coenzyme que l'athlète "(avait) le droit d'utiliser".
L'hebdomadaire City Press a demandé à Jon Patricios, médecin sportif, ce qu'était ce produit. Selon lui, administré par injection, ce produit, composé de morceaux de coeur et de testicules d'animaux, de plantes médicinales et de vitamines, est généralement utilisé pour combattre les défaillances sexuelles. Mais il est déconseillé aux sportifs car il pourrait augmenter leur niveau de testostérone, leur faisant courir le risque d'être testés positifs, a ajouté le spécialiste. "De nombreux athlètes l'utilisent pour combattre l'épuisement", a toutefois souligné Louis Holtzhausen, spécialiste de la médecine sportive à l'université de l'Etat libre. "Il ne s'agit pas d'un stéroïde anabolisant et il ne devrait pas provoquer de colère irrationnelle".
Les produits saisis chez Oscar Pistorius ont été envoyés pour analyse au laboratoire sud-africain de contrôle antidopage de Bloemfontein, et le Parquet s'est refusé à tout commentaire tant qu'il n'en connaîtrait pas les résultats.
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