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"Nous sommes désemparés" : le mouvement sportif appelle le Président à l'aide

Dans une lettre adressée ce lundi au Président de la République, le mouvement sportif tire la sonnette d'alarme sur la situation des structures sportives en France depuis le début de la crise sanitaire. Les "clubs, acteurs associatifs, fédérations" déplorent "une stigmatisation aussi violente qu'infondée" et regrettent de pas figurer "dans les priorités d'action" du gouvernement.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président du CNOSF Denis Masseglia (PATRICK KOVARIK / AFP)

Cette fois, le mouvement sportif lance un appel à l'aide. Après des prises de parole successives pour alerter sur la baisse des licenciés et le manque de mesures adaptées, les récentes mises en place de couvre-feu ont conduit le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) à tirer la sonnette d'alarme. "Nous sommes désemparés", écrivent les membres dans un communiqué publié ce lundi adressé au Président de la République, avant de déplorer, plus loin, une " stigmatisation aussi violente qu’infondée, car non étayée par des éléments objectifs". 

D'après le CNOSF, les mesures annoncées par le gouvernement ne placent pas le sport parmi les secteurs les mieux épaulés dans la crise :  "Le secteur du sport fédéré ne compte visiblement pas dans les priorités d'action de notre pays en temps de crise (...) Depuis plusieurs mois, nous faisons tout notre possible pour nous adapter aux aléas et aux multiples applications divergentes et parfois contradictoires de la doctrine sanitaire sur le terrain (...) Malgré ces efforts, nos compétitions et manifestations programmées ou reprogrammées sont annulées, souvent à la dernière minute et en raison d’une application excessive et injustifiée des mesures sanitaires par les autorités locales". Et de déplorer que "les décisions des préfectures et des ARS (....) tuent le sport à petit feu". 

Cette communication incendiaire intervient dans le contexte d'un camouflet infligé au sport en entreprise jeudi dernier par le gouvernement. Un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale a ainsi remis en cause un précédent amendement - donc également pris par le gouvernement- qui ne considérait plus le sport en entreprise comme un "avantage en nature". Ce à quoi le CNOSF avait répondu dans la journée par "son incompréhension" face à une décision "fragilisant davantage la pratique du sport en France". Dans la lettre, le mouvement sportif regrette ainsi que "quelques euros promis par-ci nous soient repris par-là, dans des tours de passe-passe indignes et humiliants."

Pour étayer son appel, le CNOSF dresse un constat inquiétant de la situation du sport en France depuis le début de la crise, avec "un quart d’adhésions en moins, au point que de nombreux clubs se demandent aujourd’hui s’ils pourront passer l’année"

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