NFL : quatre quarterbacks pour atteindre le Super Bowl
Ils ne sont plus que quatre. Quatre quarterbacks et leurs équipes espérant soulever le mythique trophée Vince Lombardi, remis au vainqueur du Super Bowl. En finale de la conférence AFC, Peyton Manning (Denver Broncos) et Tom Brady (New England Patriots) rejouent pour la 17e fois l’un des plus célèbres duels des années 2000. De l’autre côté, dans la conférence NFC, le jeune et fougueux Cam Newton (Carolina Panthers) affronte Carson Palmer (Arizona Cardinals), que plus personne ne s’imaginait voir à ce niveau-là à 36 ans.
Peyton Manning (Denver Broncos): le survivant
Peyton Manning contre Tom Brady, c’est l’affrontement entre deux des meilleurs quarterbacks de l’histoire. Pour Manning, ce destin semblait tout tracé. Son père Archie était le quarterback des Saints de la Nouvelle-Orléans dans les années 70. Il rentre en NFL par la grande porte comme le premier sélectionné de la draft 1998, par les Indianapolis Colts. Depuis, cinq titres de meilleur joueur du championnat (MVP) mais un seul Super Bowl en 2007. On l’a cru fini en 2011, après une opération au cou l’ayant forcé à une saison blanche. Il rejoint alors les Denver Broncos. Une renaissance plus tard, il se retrouve au Super Bowl 2014. Mais la correction face au Seattle Seahawks (43-8) marque sa rechute. Il peine à porter son équipe, même si quelques éclairs de génie subsistent. Les Broncos misent beaucoup sur leur défense impériale. Physiquement, Manning est à bout. Il a révélé l’année dernière ne plus avoir de sensations dans le bout de ses doigts. Cette saison est sa dernière chance d’accrocher un second Super Bowl. Un nouveau succès qui lui permettrait ainsi d’égaler son petit frère, Eli, titré deux fois avec les New York Giants.
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Tom Brady (New England Patriots) : la success story à l'américaine
Que pensaient les New England Patriots au moment de sélectionner un jeune quarterback de l’université de Michigan au 6e et avant-dernier tour de la draft 2000 ? Sûrement pas qu’il allait les mener à six participations au Super Bowl, pour quatre remportés (2001, 2003, 2004, 2014). A 38 ans, la légende de Tom Brady est déjà bien avancée. Mais une nouvelle victoire écrirait une autre page. Un cinquième trophée lui permettrait de dépasser les mythes Joe Montana et Terry Bradshaw, qui possèdent quatre Super Bowl dans leur armoire. Ce serait aussi une revanche pour Brady. Il était initialement suspendu par la NFL en début de saison pour l’affaire du "Deflategate". Les Patriots ont gonflés des ballons sous la limite autorisée, ce qui est censé les rendre plus facilement maniables, lors de la finale de conférence 2015 contre Indianapolis. Une suspension de quatre matchs, finalement annulée en appel, et beaucoup de critiques. Dimanche soir, il affrontera Peyton Manning en finale de la conférence AFC pour la quatrième fois. A ce stade, "Touchdown Tom" reste sur deux défaites face à son rival en 2007 et 2014.
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Cam Newton (Carolina Panthers) : l’insolence de la jeunesse
Cam Newton est le leader de l’équipe-sensation de la saison. Les Carolina Panthers sont passés à un succès de la saison régulière parfaite (15 victoires, 1 défaite). Pour sa 5e saison en NFL, Newton fait parler de lui pour ses performances sportives (35 touchdowns à la passe, 10 à la course) mais aussi pour son insolence. Ses célébrations, imitations de Superman et danses en tout genre, ne passent pas toujours bien. Manque d’humilité ou vent de fraîcheur ? En tout cas, son énergie ressort sur ses coéquipiers et les Panthers sont sans aucun doute l’équipe la plus "électrique" de cette année. Mais son manque d’expérience en playoffs pourrait lui coûter cher dans les moments décisifs. A 26 ans, le premier choix de la draft 2011 participe pour la première fois à une finale de conférence. Mais son adversaire Carson Palmer, malgré ses dix ans de plus, découvre lui aussi ce niveau de la compétition. Et puis tout le monde connaît l'adage sur le talent et le nombre des années.
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Carson Palmer (Arizona Cardinals) : le revenant
Carson Palmer n’est pas un inconnu sorti de nulle part. Ce serait plutôt un ami de lycée que l’on retrouve vingt ans après, au détour d’une rue. Palmer aurait pu être un grand quarterback. Il débarque en NFL en 2003, un trophée Heisman de meilleur joueur universitaire dans les bagages. Il est le premier choix de la draft et rejoint les Cincinnati Bengals. En 2005, il termine meilleur marqueur de la NFL (32 touchdowns lancés) mais manque les playoffs après une rupture des ligaments croisés du genou. Une blessure qui en appelle une autre, le déclin progressif, un faux départ à la retraite en 2010, un retour raté avec les Oakland Raiders l’année suivante puis un transfert à Arizona en 2013. La sauce ne prend pas tout de suite, mais après deux ans, Palmer réalise la meilleure saison de sa carrière avec 35 touchdowns et 4 671 yards lancés. Les Cardinals avaient déjà réussi la réanimation d’un quarterback porté disparu. Kurt Warner, en perdition depuis son Super Bowl remporté avec Saint Louis en 2000, avait mené Arizona jusqu’à la finale 2009. Mais la belle histoire s’était terminée sur une défaite face aux Pittsburgh Steelers. Pour espérer faire mieux, Carson Palmer doit tout d’abord éliminer les redoutables Carolina Panthers.
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