NBA : la saison démarre pied au plancher
Le championnat de NBA débute ce 25 décembre avec deux mois de retard en raison du "lock-out". Résultat : un rythme d'enfer pour les joueurs et un beau suspense en perspective pour les fans.
C'est vraiment Noël pour les amateurs de basket américain. La NBA reprend le 25 décembre avec de belles affiches (New York Knicks-Boston Celtics et Los Angeles Lakers-Chicago Bulls). Après une intersaison mouvementée à cause du lock-out, ce conflit entre joueurs et patrons sur la convention collective qui a sevré les fans de matchs, le début de la saison régulière promet d'être riche en rebondissements.
• Le conflit d'intérêt
Imaginez que la Ligue 1 de football soit propriétaire de Rennes, et ait le pouvoir d'accepter ou de refuser le transfert du défenseur rennais Yann M'Vila au PSG. C'est exactement ce qui se passe en NBA : le patron des New Orleans Hornets est aussi celui de la NBA. Il s'appelle David Stern, et a préféré transférer son joueur vedette, Chris Paul, dans la modeste équipe des Los Angeles Clippers, plutôt que dans la grosse écurie voisine des Lakers. Officiellement, ce transfert a été refusé pour des "raisons liées au basket". En fait, c'est la levée de bouclier du propriétaire d'un autre club, hurlant à la création d'une équipe de super-joueurs, qui a tout fait capoter. Pour les mêmes raisons, les Lakers ne pourront pas non plus s'offrir la star des Orlando Magic, Dwight Howard, qu'ils lorgnaient depuis quelque temps.
Du coup, ce marché des transferts a aussi servi à équilibrer les forces.
• Les forces en présence
Parmi les trente équipes en lice (réparties à égalité entre les conférences Est et Ouest), certaines attirent les regards. Le champion en titre, Dallas, s'est renforcé intelligemment : autour de sa star allemande, Dirk Nowitzski, le club texan a grapillé le meilleur remplaçant de la saison passée, Lamar Odom, des Lakers. Pourtant, selon les bookmakers, le favori au titre n'est pas le champion sortant, mais le Miami Heat, avec une cote de 1/1 pour terminer premier de la Conférence Est, note le site Basket USA.
Quant aux Los Angeles Clippers, habitués à squatter le fond du classement, ils ont des airs d'équipe surprise, avec leur petite merveille Blake Griffin et leur recrue vedette Chris Paul. Même avec trois autres joueurs de moindre calibre sur le parquet, cette équipe peut faire mal.
La saison devrait être plus délicate pour le Orlando Magic, dont la dernière vedette, Dwight Howard, veut quitter le navire avant qu'il ne coule. "J’aime Orlando. Il n'y a aucun endroit où j’aimerais plus être qu’Orlando. Je veux juste être sûr que nous avons les éléments qu’il faut pour gagner un titre", a-t-il expliqué. Vu le recrutement actuel, son transfert est plus que probable.
Si vous avez le goût du risque, misez sur les Canadiens des Toronto Raptors, dont la probabilité de décrocher le titre de champion NBA est cotée à 200/1.
• La starlette
Il s'appelle Jordan, mais pas Michael. DeAndre Jordan est considéré comme le joueur le plus surévalué de l'intersaison. Courtisé par les Golden State Warriors, il a réussi à rempiler avec son club, les Los Angeles Clippers, avec un contrat de 43 millions de dollars sur quatre ans. Beaucoup, beaucoup trop, à en croire certains experts...
• Les (principaux) Français
- Ronny Turiaf a été transféré des NY Knicks aux Washington Wizards. Et pas sûr que ça le fasse sauter de joie. Il s'est borné à commenter cette information par un "c'est comme ça" laconique.
- Nicolas Batum, qui a fait tant de bien à Nancy pendant son court passage durant le lock-out, est de retour à Portland. Il devrait avoir plus de responsabilités au sein de son équipe.
- Joakim Noah et Tony Parker sont bien au chaud, respectivement chez les Chicago Bulls et les Spurs de San Antonio, où ils ont signé un nouveau contrat. Boris Diaw a prolongé aux Charlotte Bobcats, et a intérêt à briller, car il pourrait être transféré lors de la prochaine intersaison.
• Un petit reste de lock-out
Comme le remarque le blog basket du New York Times (article en anglais), la durée de la saison a été amputée de 20 % (66 matchs au lieu de 82), les salaires des joueurs de 12 % et... le prix de l'abonnement télé pour voir tous les matchs de 7 %. Il n'y aurait pas quelque chose qui cloche ?
En tout cas, la saison 2011-2012 s'annonce brève, mais intense : il va falloir jouer 66 matchs en quatre mois, avec parfois trois matchs en trois jours, avant d'enchaîner sur les phases finales. Pas le temps de souffler.
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