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Natation : après ses cinq titres à Rennes, Léon Marchand prêt pour les prochains défis

Le nageur toulousain Léon Marchand s’est imposé dans cinq épreuves aux Championnats de France. À un an des Jeux de Paris 2024, il se dit "satisfait de la semaine" et se confie sur sa préparation olympique.
Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5min
Léon Marchand lors d'une conférence de presse à Rennes (Ille-et-Vilaine), juin 2023 (JEROME VAL / RADIO FRANCE)

À 21 ans et après un départ aux Etats-Unis pour s'entraîner avec Bob Bowman, Léon Marchand a réussi son retour dans les bassins français : cinq titres aux Championnats de France, cette semaine à Rennes. Et les Jeux de Paris, dans un an, en ligne de mire.

franceinfo : Quel bilan tirez-vous de vos championnats de France ?

Léon Marchand : J'ai fait deux très bonnes journées avec le 100m brasse, le 100m crawl, où je fais mes meilleurs temps, donc c'était super sympa. J'ai fait cinq titres, donc je suis satisfait de la semaine. Après, sur le quatre nages, je suis loin de mes temps donc il y a un peu de déception sur ce côté-là. Mais en même temps je suis satisfait d'être qualifié aux Championnats du monde et d'avoir gagné cinq titres. Donc ça va !

Vous étiez là aussi pour apprivoiser un nouvel environnement, avec beaucoup d’attentes. Comment avez-vous vécu tout ça ?

C'est un peu la première fois que je fais une compétition en France depuis que j'ai changé de statut. Donc ce n'était pas facile, il y avait pas mal de personnes autour de moi, beaucoup de regards portés sur moi et c'est la première fois. Les gens sont contents de me voir, je suis content de les voir aussi donc voilà, c'était assez sympa à vivre et maintenant cela fait partie de mon travail aussi. C'était cinq jours très intenses, un bon entraînement pour la suite.

Est-ce que ça a été dur ?

Ce qui est dur, c'est que je ne suis jamais tout seul. Il y a toujours quelqu'un qui me regarde et qui me prend en photo, qui me filme. Je n'ai pas trop l'habitude de ça. Il faut que je m'habitue parce qu'à Paris ce sera pire ! J'essaie de m'habituer à tout ça et de vivre avec.

Laure Manaudou est présente à rennes pour échanger avec l’équipe de France. Avez-vous envie d’échanger avec elle parce qu’elle a vécu ces périodes sous la lumière ?

J'ai déjà beaucoup échangé avec son frère. Avec Florent, ils m'aident beaucoup parce qu'il a vécu un peu la même chose. Et c'est vrai qu'il faut rester ouvert, essayer de de profiter des gens qui sont autour et de ne pas se prendre la tête.

Ce sera sans aucun doute beaucoup plus fort l’année prochaine à l’approche des Jeux. À quoi vous attendez-vous et comment travailler cet aspect ?

Je vais continuer la préparation mentale en en vue des Jeux de Paris. Cela fait vraiment partie de mon entraînement. Maintenant, je m'entraîne cinq heures par jour dans l'eau et il faut vraiment que j'entraîne aussi la tête. Je progresse assez rapidement donc je pense que ça va le faire.

Est-ce que sur cette semaine vous avez l’impression d’avoir commis des erreurs sur cet aspect ?

Oui j'en apprends un peu tous les jours. Quand je suis arrivé, je ne savais vraiment pas comment les gens allaient m'attendre, mais je progresse tous les jours. Je suis un humain, donc c'est un peu comme tout le monde : j'ai des émotions tous les jours assez différentes, donc il y a des moments où j'ai envie et des moments où je n'ai pas envie et et c'est surtout ça qu'il faut que j'écoute.

Quelle est votre fatigue physique et mentale à l’issue de cette compétition ?

Physiquement, je me suis préparé pour cette compétition, pour nager assez vite, donc je dois être à 80% de ma forme. Après, je n'ai pas trop de vitesse sur le papillon par exemple, je n'arrive pas à partir assez vite et et relâcher après. Mentalement je pense que pareil : je dois être à 75-80%. Je suis quand même bien préparé, j'ai fait des bons temps donc voilà.

On le sait, vous êtes un nageur de défi. Il n’y avait pas beaucoup de concurrence cette semaine. Est-ce que vous vous êtes ennuyé dans l'eau ?

Non, non, je me suis pas ennuyé ! C'était hyper plaisant de faire des compétitions en France devant le public français. Après, j'ai j'ai besoin de défis, de challenges et c'est vrai que là le challenge est de faire le temps. J'ai fait ce qu'il fallait, mais il n'y avait pas vraiment le défi en plus, qui me donne envie de me pousser vraiment au bout. C'est vrai que j'ai vraiment besoin de défis pour avancer. Le but, c'était de se qualifier, de répéter les courses à haut niveau.

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