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Florent Manaudou, les raisons de sa retraite partielle des bassins

Champion olympique en 2012, champion du monde et champion d'Europe ensuite pour finir vice-champion olympique en 2016, Florent Manaudou a connu tous les honneurs sur le sprint dans les bassins. Mais à 25 ans, il a décidé de ne pas continuer, mais veut tout de même s'aligner sur quelques meetings, sans pour autant fermer la porte sur l'avenir. Il ne veut pas prendre "de décisions hâtives et radicales", mais recherche du plaisir qu'il ne prend plus dans l'eau.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le nageur tricolore, Florent Manaudou (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

La lassitude face à l'exigence de la natation

Florent Manaudou est un travailleur, comme tous les athlètes de haut niveau. Mais il a aussi son caractère, comme tous les sportifs. Capable de s'astreindre à de très lourdes charges de travail pour atteindre ses objectifs, il peut parfois traîner les pieds. "Le système dans lequel j'évolue entraîne une forte pression médiatique et je ne veux pas que cette dernière vienne gâcher mes chances de donner à nouveau un jour une autre médaille olympique à la France", écrit-il dans son communiqué transmis à l'AFP. "Je veux donc me donner les conditions du ressourcement. Sortant de 2 cycles de 4 ans couronnés par deux médailles olympiques, je veux préserver et garder le plaisir qui a été mon moteur principal pendant ces 8 années. J'ai donc décidé de faire une parenthèse avec mon triple entraînement quotidien (2 séances de natation et 1 séance de musculation) tout en restant un nageur en activité qui s'alignera à certains meetings cette année". Le fait que son ami et compagnon de sprint à Marseille, Frédérick Bousquet, raccroche le maillot après près de 15 ans au plus haut niveau, a peut-être aussi compté pour ne pas replonger comme les saisons d'avant.

L'exemple de sa soeur ou des autres nageurs français

Florent Manaudou est très bien placé pour connaître les conséquences de l'usure dans son sport. Tant mentale que physique. Il a vu sa soeur, Laure, prendre sa retraite en 2009, avant de revenir pour tenter l'aventure des Jeux Olympiques de Londres. Et puis, il a aussi vu ses compères de la première place du podium olympique, Yannick Agnel et Camille Muffat. Pour des raisons différentes et chacun à leur manière, les deux Niçois ont lutté pour retrouver la forme et les sensations qui les avaient fait champions olympiques. "J'ai réfléchi aux itinéraires d'autres nageurs tels que ma soeur Laure, la regrettée Camille Muffat (décédée en mars 2015, ndlr) ou encore récemment Yannick Agnel", qui a pris sa retraite après son élimination aux séries du 200m nage libre de Rio, alors qu'il en était le champion olympique en titre. Ne pas nager jusqu'à l'écoeurement, voilà donc l'option choisie par le sprinteur.

L'exemple de Phelps ou d'Earvin

Dans la série des exemples, il y a aussi Michael Phelps, Retraité après Londres et 18 titres olympiques pour un total de 22 médailles, le nageur de Baltimore est revenu à la compétition pour ajouter, à Rio en 2016, cinq nouvelles médailles d'or (dont deux en individuel) et une en argent (sur 100m papillon où il était invaincu depuis 2004), à 31 ans. Et il y a aussi son vainqueu du 50m nage libre, Anthony Earvin, sacré champion olympique à Rio seize ans après l'avoir été la première fois à Sydney, et être passé par des mauvais moments dans la vie. Florent Manaudou avoir avoir retenu ""la leçon de vie donnée par Anthony Ervin et son retour gagnant ou la gestion de carrière d'un Michael Phelps". C'est aussi par rapport à ces parcours qu'il ne veut pas "prendre de décisions hâtives et radicales ou continuer sans plaisir pour de mauvaises raisons".

L'envie de voir autre chose

Derrière la lassitude, il y a aussi de l'envie. "La notoriété m'a permis de côtoyer des personnes d'exception dans des domaines aussi variés que l'entreprise, le pilotage, la comédie, la musique, la gastronomie... J'entends explorer avec elles ces domaines qui m'attirent", indique-t-il. Pour commencer, il a décidé de s'essayer au handball, avec le club d'Aix-en-Provence. "J'ai commencé à partager l'entraînement de l'équipe 2 du club d'Aix Handball, car j'ai abandonné trop tôt ce sport collectif complémentaire à la natation".

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