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Bousquet-Manaudou, l'union fait le bronze

Quatre ans après son argent et son bronze en nage libre aux Mondiaux de Rome, Frédérick Bousquet remonte sur un podium mondial, sur 50m papillon, dont la première marche est encore occupée par Cesar Cielo. Une médaille qui lui laisse quelques regrets, ainsi qu'à son ami, Florent Manaudou, 8e de la finale. Dans la préparation, dans la course et dans les regrets, les deux hommes sont restés unis. Et cela fait un moment que cela dure.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Florent Manaudou et Frédérick Bousquet seront tous deux en finale du 50 m nage libre

Une fois la course terminée, une fois que Cesar Cielo, dans un couloir plus proche, eut félicité son ami Frédérick Bousquet, Florent Manaudou est arrivé, tranquillement, pour taper dans la main de son coéquipier d'entraînement, qui est bien plus que ça. Les deux hommes sont les meilleurs sprinteurs courts de France, ils font partie des meilleurs du monde, mais leur rivalité dans le bassin ne déborde jamais hors de l'eau. Bien au contraire. "J'aurais aimé que ce soit lui qui gagne pour qu'il ait ce titre mondial qu'il mérite au vue de sa carrière", regrettait Florent Manaudou après le bronze de Fred. "Je suis quand même content mais il aurait pu faire un petit mieux." En écho, Bousquet disait: "Je suis déçu, j'aurais aimé qu'on soit tous les deux sur le podium."

Les regrets exprimés par Manaudou pour son copain étaient finalement partagés par ce dernier: "Il y a un poil de déception parce que le perfectionniste que je suis aurait voulu que je nage un peu plus vite en finale qu'en demie. Il y a cette légère insatisfaction. Quand l'euphorie d'avoir gagné une médaille retombera un peu, j'aurai le regret de ne pas avoir fait une belle arrivée comme hier en demies, ou même à Rennes aux championnats de France. Là, j'arrive un peu court et je rajoute un coup de bras à la fin. Je passe à dix centièmes du titre. Cela se joue peut-être là." Mais il dit néanmoins: "Troisième aux championnats du monde, je prends."

"Un énorme travail d'équipe au quotidien à Marseille"

Au-delà des mots, les deux nageurs ont tout fait, ensemble, pour être au mieux et ramener une médaille lors de cette finale. "Malgré tous les efforts qu'on a pu faire avec 'Flo', de rester détendus, relâchés, on se crispe un peu. C'est normal, c'est une finale", expliquait l'aîné au sujet d'une course moins rapide qu'en demi-finales. Il a mis toute son expérience au service de son coéquipier. Pour lui, cette médaille vient mettre fin à deux années de galères, et "cette saison en dents de scie, avec des blessures, et beaucoup de soucis à côté. Il y a eu de la détermination, surtout un énorme travail d'équipe au quotidien à Marseille. La compétition est loin d'être terminée, mais un grand merci à Romain (Barnier, son coach, Ndlr) qui n'a jamais lâché."

Au sein du Cercle des nageurs de Marseille, les deux hommes s'entraînent, se poussent, se motivent, se soutiennent. Et comme tous les jours depuis le début des épreuves, ils ont encore pu compter sur le soutien d'une forte communauté française dans les tribunes. Une véritable oeuvre collective sous les yeux du maître du papillon, Michael Phelps, idéalement placé en tribune officielle pour juger de l'arrivée de ce 50m au cordeau, qui n'a pas manqué une miette du nouveau sacre de Cesar Cielo.

Bousquet en bronze

 

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