Nadal applique le tarif
A Roland-Garros pour Nadal, c’est tarif unique. Le sextuple vainqueur de la compétition n’est pas du genre à accorder des réductions. Ses adversaires s’enchaînent et repartent avec la même correction. Sa victime du jour, Eduardo Schwank, pourra se targuer d’être le premier à avoir réussi à lui prendre quatre jeux dans le même set : 6-1, 6-3, 6-4. Pour le reste, malgré sa volonté, l’Argentin à dû céder sous la démonstration de puissance et de science du jeu de Nadal. Car le Majorquin n’est pas qu’un simple monstre de défense et de lift. Lorsqu’il s’agit de monter au filet pour contrer un amortie, il ne se trompe pas. Quand il faut venir claquer son point à la volée, il est tout aussi fin. Et quand la patrie est en danger, s’est d’un passing dont lui seul à le secret qu’il éteint les velléités adverses. Face à lui Eduardo Schwank a tout essayé. Il a abusé de l’amortie, varié les longueurs de jeu, tenté des lobs pour déstabiliser le prince de la terre en son royaume, frappé en retour de service, harangué la foule. En vain. Malgré une qualité de jeu évidente, le 192e joueur mondial (il était 48e en 2010) ne peut rien. Que faire ? Sur terre battue ocre, Nadal n’a toujours pas perdu un set cette saison en 18 matchs (1).
Ce Nadal là est à des années lumière du champion en manque de confiance lors des premiers tours l’an passé. Si en 2011, il semblait chercher son jeu sur l’ocre parisien, il est cette fois parfaitement réglé. Pas besoin de monter en puissance. Il souffle sur le bas du tableau masculin en emportant tout sur son passage. A tel point que si on l’imaginait facilement en finale avant le début du tournoi, ça devient désormais une certitude. Après sa démonstration du deuxième tour contre Denis Istomin (6-2, 6-2, 6-1), il affirmait en conférence de presse pouvoir encore progresser. C’est chose faite. Il n’y a qu’à le voir s’agacer dans le deuxième set, à 3-0, lorsqu’un coup droit long de ligne lui échappe de quelques centimètres. Le champion veut gagner tous les points sans distinction. Au prochain tour, il affrontera le vainqueur du match entre Juan Monaco et Milos Raonic. On leur promet déjà l'enfer. Lorsque sa volonté farouche de faire mal à son adversaire se couple à son meilleur niveau de jeu, Nadal fait des étincelles.
(1) Sa défaite en huitième de finale à Madrid était sur terre battue bleue
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